Saturday, December 10, 2016

Le promeneur du lac (haïkus)

Ciel bas, nuages blancs 
Jour levé sur l’étang
Carpes se traînant.

Un hiver long, franc,
Neige tombe au gré du vent, 
Nénuphars dormants.

Calme aux yeux du temps
L’eau claire frise, miroir givrant
Héron patient.  

Promeneur juvénile,
Fuit les bruits de grande ville
A pas tranquilles.
  

Friday, November 25, 2016

Muse dominante


C’est une muse dominante ,
C’est avec elle que je chante.
C’est une fille basanée,
A la peau blonde un peu bronzée.

C’est une sirène qui fait rêver,
Entre mes bras elle sait vibrer.
Pour provoquer un frisson lent
Qui vous enivre doucement.

Son charme fou, sa peau si douce,
Apaisent l’âme c‘est une source,
De rêves, d’amour et de désirs,
Une fontaine de plaisirs.

C’est une fille dont les formes
Sont celles d’une belle femme
Avec elle, je monte mes gammes
Guitare, en fait, elle se nomme.

Cette muse a un don certain
Sans doute meilleur que le mien.



L'artisan



Si je vous parlais de moi, je le ferais avec des gants.
Mon âge, vous ne le sauriez pas, car suis de la tribu sans dents.

Mes ascendants étaient bretons. Artiste non, non pas vraiment,
Je n’en ai pas la prétention. Artisan oui, certainement,

Du verbe, des mots avec passion, de la plume et de ses accents,
Qui en poèmes, qui en chansons, vous parlent de mes sentiments,
De mes envies de mes chagrins, des émotions que je ressens,
Amoureux des petits matins, des soirs aux ciels flamboyants.

De la palette qui me tente, avec bonheur assurément.
De ce pinceau qui alors chante la poésie sur fond blanc.
Elle en révèle au fil du temps, sur toile de lin à touches infimes,
L’âme qui va grandissant, en nuances souvent intimes. 

De ma guitare, ma douce amie, elle ne me quitte jamais longtemps,
Ses notes claires en mélodies, apaise mon âme de longs moments.
Elle parle aux dieux en trémolos, quand ses arpèges, ses accents,
Vibrent en rythme au bon tempo. Un vrai bonheur ces instants.

De ma toute première passion et non des moindres assurément,
Mon amour pour la femme en blond que je chante en humble artisan.
Le reste, sans elle, ne serait alors qu'un pieux mirage inexistant.
            Une muse mérite compliment...

Mes anges



Dans la grande forêt de l’oubli, repense à ce que tu as été,
Au présent, dans lequel tu vis, ce milieu où se figent les pensées,
Au futur, que réserve ta vie,  où s’enfuit ton passé,
Tes chagrins, tes envies,  tes regrets, tes secrets.

Dans la grande forêt de la vie, là où naissent les  amitiés,
Là où tes amours lentement ont muri, mille souvenirs au creux du temps tissés,
Ne seront ni usés, ni meurtris, en terres  abandonnées,  
Ne pourront se figer dans l’oubli, d’un cimetière déserté.
                                         
Dans cette forêt immense,  sache bien conserver
Une lumière, toujours aussi intense, une flamme sacrée
Qui  expliquent le sens de la route tracée.

Cette route de vie, ce temps à partager,
Ce chemin accompli, père de deux piliers,
Amours et amitiés.

Amours et amitiés



Dans la grande forêt de l’oubli, repense à ce que tu as été,
Au présent, dans lequel tu vis, ce milieu où se figent les pensées,
Au futur, que réserve ta vie,  où s’enfuit ton passé,
Tes chagrins, tes envies,  tes regrets, tes secrets.

Dans la grande forêt de la vie, là où naissent les  amitiés,
Là où tes amours lentement ont muri, mille souvenirs au creux du temps tissés,
Ne seront ni usés, ni meurtris, en terres  abandonnées,  
Ne pourront se figer dans l’oubli, d’un cimetière déserté.
                                         
Dans cette forêt immense,  sache bien conserver
Une lumière, toujours aussi intense, une flamme sacrée
Qui  expliquent le sens de la route tracée.

Cette route de vie, ce temps à partager,
Ce chemin accompli, père de deux piliers,
Amours et amitiés.

Friday, May 27, 2016

Le parfum de l'ennui


Le parfum de l’envie est un poison cruel,
Quand celui de l’ennui peut paraître véniel.
L’un chante jalousie dont la fleur est rebelle,
Le second plaie de vie, en manque de pluriel.

L’ennui mène à l’envie, mère de jalousie.
Cette fille sensuelle aux griffes acérées
Qui a un goût de fiel en odeur de regret.
Pour parfois vous conduire aux pires avanies.

Il faut chasser l’ennui, la vie est bien trop courte,
En perdre quelques fruits, inutiles sans doute.
C’est un venin puissant, une drogue funeste,
Aux pouvoirs malfaisants, à fuir comme la peste.

Quant à la jalousie, vous la pensez absente,
Elle est là bien tapie et contre toute attente
Prête à vous harceler comme une maladie.
Quand le doute se fait au cœur de l’ennui.

Une sourde rengaine à perdre la raison
S’insinue dans les veines, l’esprit à l’abandon.
Une vague de haine comme lame de fond.

La jeunesse s’ennuie, on la prive de vision.
La violence le fruit de leur vaine passion,
S’installe dans la rue, jalousie, déraison ?

Tuesday, April 05, 2016

Complainte du boulanger

Un matin en Vendée, souvenirs de J. Brel...
Octobre 2015.

Ce matin le soleil tarde un peu à lever.
De lourds nuages noirs ne cessent de pleurer.
De la lande au ponant l’horizon est zébré,
L’océan est en rut, en fureur, déchaîné.
Au bas de la falaise, les embruns affolés,
Tout comme des lucioles, se brisent par milliers.
La mer roule ses galets …

Du haut de la corniche l’esprit est fasciné.
J’admire l’océan, en colère, défoulé,
Ses vagues qui du large viennent là se briser
Font un tel vacarme, mon cœur va se briser.
Nous sommes en octobre, je compte les années.
Il y a longtemps déjà que tu nous a quittés
La mer fait hurler ses galets, le phare de saint Gilles
Au bout de la jetée, cerbère imperturbable
Continue de tourner,la pâte à pain presque levée,
L’horizon flambe foudroyé..

Un ciel un peu moins sombre semble se profiler
Quelques rayons timides arrivent à percer
Depuis bientôt une heure le pain du jour est enfourné
La mer gronde sans arrêt en plaintes longues désordonnées.
Les brumes, les ténèbres de l’enfer tourmenté
Comme par enchantement ont l’air de se lever.
La fureur des cieux est prête à renoncer ,
Les colères d'automne pour un temps apaisées.
Les lumières de saint Gilles se meurent de briller,
Depuis quelques minutes, le pain, a fini de lever
La mer, continue de gronder ...

La tempête faiblit, le soleil va percer .
L’aurore chasse la nuit des démons fatigués,
Et les relents de brume quasi évaporés,
Sur fond de ciel blafard, d’horizon concentré.
Le phare de saint Gilles commence à fatiguer
Il est bientôt huit heures le pain, commence à bien dorer ...

La mer, est prête à s’apaiser, un ballet de marquises
Silhouettes élancées, dansent une valse
Aux milles temps endiablés.
Couvertes de parures aux reflets vert-bleutés
Les Caraïbes alors de loin sont dépassées.
Parlent-elles de mort au soleil redouté,
De fruits, de chevaux blancs, sans hiver, sans saison, sans été.
Ses reflets se dispersent, le phare de saint Gilles
A fini de briller...

La tempête se meurt, le jour enfin levé.
Elle aussi est soumise... Où sont les alizés,
Et les femmes lascives, je n’ai pas oublié.
Trente huit ans bientôt que tu nous a quittés.
Bientôt trois heures de four, le pain est bientôt prêt...


Les marins sont au port, nous sommes en Vendée.
Le phare de saint Gilles de la Chaume à Sauzaie
N’est plus qu’une balise pour marins égarés.
Sur la tombe de Jacques poussent des orchidées
Qui ne fanent jamais …
Plus ne sert de pleurer, le pain nouveau est arrivé
La mer, caresse ses galets.

Maître Jacques a fini de chanter, là bas, il se repose,
Il a pour lui l’éternité !

Sunday, April 03, 2016

LETTRE A MYLENE

Au cimetière, jour des morts...

Un homme pleure devant la tombe,
Le jour finit, la lune est claire ,
Les feuilles mortes en très grand nombre,
De ce tombeau couvrent la pierre .

Le petit vent froid de Novembre,
Souffle une brise très légère
Au royaume glacé des ombres ,
Qu’imagine le solitaire.

Le granit est lui impassible,
Aux pieds de l’homme un peu voûté,
Longue silhouette, là immobile,
Que rien ne semble déranger.

La nuit, qui vient, qui se profile,
Le vent, le temps, ont ignoré
La douleur de l'être fragile,
La terre semble se figer.

Plus rien ne bouge hors la lune
Les larmes sèchent sur les cernes,
Visage creusé, pâle, taciturne,
Aux contours de la peau terne.

Sous cette pierre fosse commune,
Où sanglots jamais ne parviennent,
Un petit être, enfant posthume,
Ange que la vie a voulu vaine,
Repose pour l'éternité.

Thursday, March 31, 2016

L'annonciation

ELLE

Le rêve que je caresse
De l'amour est le fruit
Des jeux de la tendresse
De nos très longues nuits

L'homme que je regarde
Dans le jardin assis
Dont les doux yeux s'attardent
Dans l'azur infini

Songe au fruit que je porte
En mon sein épanoui
Mon émotion est forte
Car l'enfant est de lui

LUI

Mon regard se perd
Où commence la nuit
Il y avait hier
Mais tout change aujourd'hui

Je vais bientôt être père
Le rêve de ma vie
Dans l'airain dans le fer
A tout jamais inscrit

Je sens ton beau regard
Posé sur mes épaules
Instant unique et rare
Ton esprit qui me frôle

NOUS

Qui frôle le bonheur
Du couple comblé de joie
Dont le fruit,dont la fleur
Est de toi est de moi.

Nous sommes maintenant trois! 


JLA 7/03/2010

Une soif de paix

L’esprit de chaque humain est subtil mystère,
Sa force bien fragile son équilibre instable,  
Nourri de certitudes et de courants contraires,
De désirs fantasques mais aussi raisonnables.

Venues de l’inconscient, nourries de sa culture,
Ses pulsions égoïstes et autres turpitudes 
Où s’insinuent les peurs de toutes les  natures,
Troublent fort  sa pensée, changent ses attitudes.

Et il en est ainsi depuis la nuit des temps.
Les humains lentement se sont multipliés,
Au prix de sacrifices faits de feux et de sang,
Au prix de longues guerres plus souvent que de paix.

Suivis par une meute qui en forme la horde,
Leurs élites élues bien prompts à la discorde.
Divisent et gouvernent  même au prix du désordre
Pour conserver leurs places, au diable la concorde.

Les faucons ambitieux entraînant les colombes
Dans le cercle vicieux de conflits meurtriers
Où les mères éplorées vont fleurir les tombes 
De leurs chers enfants aux champs d’honneur tombés.

Et ainsi va le monde qui a soif de paix.
Nos pleurs forment des larmes en cascades sacrées.
Murs des lamentations par ces chiens ignorés
Dont la haine ne s’apaise, ni ne doute jamais.



La semeuse de paix

La paix est une noble, une très fière dame.
Cette belle semeuse qui de son geste ample
Sème de la quiétude dans le profond des âmes
En graines qui fécondent du bien vivre ensemble.

Germes de tolérance, de patience et de bonne volonté,
Qui ont été triés avec vigilance
Pour bien en séparer le bon grain de l’ivraie,
Cette plante toxique mère d’intempérance.

La plante alors prospère si la terre est fertile,
Les fruits de la récolte généreux de nature.
Surveiller sa croissance n'est point chose futile
Qui évite le risque de nourrir l’impure.

Car si l’on y prend garde le ver vient dans le fruit.
Le mal est là présent toujours enclin à nuire.
La gangrène naissante devient vite maladie.
Dame paix en danger peine alors à guérir.

En chaque individu vit une part d’ombre.
L’ombre se fait orage pour certains parmi nous.
Dame paix est fragile quand augmente le nombre
Des faiseurs de guerre aux instincts les plus fous.

Ils ont trouvé les clés de nos faibles défenses.
Le mal est en nos murs, il a déjà frappé,
Manque de volonté, manque de clairvoyance,
Semeuse prend donc garde, de ne semer l'ivraie.
   

Jamais trop tard.

Voilà que vient le soir, doucement et sûrement
Se profile la nuit. Celle de l’infini…

Est-il déjà trop tard ?

Le corps usé, meurtri, va libérer l'esprit...
Le temps, le temps s’enfuit. Tout serait-il fini ?

Serait-il trop tard pour dire ce que le cœur,
Masqué de trop de fard, de doute, de pudeur
Cache dans ses replis au profit des non-dits ?

Ces paroles d’amour, d’amitié, d’empathie
Que trop souvent l'esprit masque ou parfois oublie...

Alors je vous le dis, à vous amis ce soir,
Et aux autres aussi :

Il n'est jamais trop tard tant que dure la vie.

JLA Octobre 2015


Le long parcours

Tels la fin d'un jour,
A la fin d’une vie,
Les souvenirs enfouis
Content le "long parcours"…

Naissent alors les pourquoi,
Les regrets, les remords.
L’âme regarde le corps
En silences narquois.

Crépuscule du temps,
Hier se confond,
Demain est incertain…

Au soleil fuyant
La vieillesse se fond
Au tout premier matin…

Le cycle de la vie au royaume des dieux
Est tel l’infini, immense, mystérieux.
A l’heure du long voyage, le corps devenu vieux
Implore le silence et le calme des cieux.

Moins docile est l’esprit tant que dure la vie !

Friday, March 25, 2016

Etre heureux rien de plus ...


Du plus loin de mes souvenirs,
Soucieuse de mon avenir,

Ma mère disait travaille petit.
Un homme est ce qu'il a appris.

Pour le meilleur, non pour le pire,
Travaille pour ton devenir.

Ma mère alors a t-elle compris
Que je voulais croquer la vie…

J’ai confondu travail, plaisir,
J’ai couru après mes désirs.

Alors ma mère n’a plus rien dit
Sans doute usée par mon mépris.

A la question que seras tu?
Ai-je répondu, je ne sais plus?

Bercé par bien trop d’illusions,
Ma vie en forme de brouillon,

J’ai passé mon temps dans les rues,
Copains, copines bienvenus.

Couru les filles avec passion,
Prouvé aux autres ma séduction.

Jusque ce jour béni des dieux
Une belle femme aux yeux vert-bleus.

Alors s’enfuirent mes démons
Sans regret, sans confession...

Aujourd'hui, à cette question,
Sans remords et sans prétention,

Je pense lui avoir répondu :
Être heureux, heureux rien de plus !


Texte inspiré par la réponse du jeune John Lennon à qui l'on demandait ce qu'il voulait être quand il serait grand , il répondit : "Heureux".
On lui rétorqua, tu n'as pas compris la question. 

Il dit : Vous n'avez rien compris à la vie.

Tuesday, March 08, 2016

Des faucons aux colombes.

L’esprit de chaque humain est subtil mystère.
Sa force bien fragile, son équilibre instable,
Sont faits de certitudes et de courants contraires,
De désirs fantasques mais aussi raisonnables.

Venues de l’inconscient, pétries de sa culture,
Ses pulsions égoïstes et autres turpitudes
Où s’insinuent les peurs de toutes les natures,
Troublent fort sa pensée, changent ses attitudes.

Et il en est ainsi depuis la nuit des temps.
Les humains lentement se sont multipliés,
Au prix de sacrifices faits de feu et de sang,
Au prix de longues guerres plus souvent que de paix.

Suivis par une meute qui en forme la horde,
Leurs élites élues bien prompts à la discorde.
Divisent et gouvernent même au prix du désordre
Pour conserver leurs places, au diable la concorde.

Les faucons ambitieux entraînant les colombes
Dans le cercle vicieux de conflits meurtriers
Où les mères éplorées vont fleurir les tombes
De leurs chers enfants aux champs d’honneur tombés.

Et ainsi va le monde qui a soif de paix.
Nos pleurs forment des larmes en cascades sacrées.
Murs des lamentations par ces chiens ignorés

Dont la haine ne s’apaise, ni ne doute jamais.

JLA Janvier 2016

Les nuits de juin.

Heberger image

Les nuits de mois de juin ont d’étranges parfums.
Parfums de fleurs sauvages aux fragrances suaves.
Elles sont enivrantes tour à tour vous chantent
Les refrains entraînant aux royaumes galants.
Royaumes de sirènes aux longs ciels de traîne.
Poétiques mirages à la croisée des pages
De la fraîcheur nocturne et des chaleurs diurnes.
Paradis des penseurs, insomniaques rêveurs,
La nuit devient charmeuse, aux accents de berceuses,
Révélatrice de sens, pour invite à la danse
De l’amour raison à l’amour passion,
Jusqu’au bout de la nuit lorsque l’aube s’enfuit
Les corps enlacés sans jamais se lasser
Se reposent alors à l’entrée de l’aurore.
Les nuits de mois de juin ont d’étranges parfums.


Devinette et rébus.

Cherchez le mot...


Ce mot, au fil du temps,
Ne laisse pas indifférent.
Les temps qui courent,
Ne sont, pour tous, aussi propices.
Selon les uns c’est une lune.
Les autres y trouvent plus de fortune.
Il évoque des souvenirs.
Les bons classés en nos mémoires
Du côté des jours heureux.
Les pires laissant une blessure
Que ne sait guérir le temps.

Ceux du bon côté du miroir,
Le mois en « J » dès le premier,
Commencent les préparatifs.
Où, quand, comment, vont-elles
Se passer cette année ?

C’est le temps des rêves dorés,
De plages, montagnes, ou campagnes,
Ou d’autres lieux si espérés,
De choix nombreux à projeter
A vivre au soleil d'été.

Les autres mois, en « J » aussi,
Sont alors plus souvent visés.
Je n'oublie pas le principal
Par beaucoup le préféré
Lui n'est en "J", comme vous savez...
Ceux qui restent, quasi choisis
Par la plupart des retraités .

Alors le rêve se réalise.
C’est le temps des jours plus longs,
Propice aux amours sereines
Qu'elles soient juvéniles ou matures.
Aux heures douces de loisirs,
Chacun son rythme et ses fantasmes,
Ne plus penser qu’au but fixé,
Les heures de stress mises au panier.

Ce mot sans doute déjà trouvé ,
Par ce rébus confirmé.

Mon premier pousse à y aller,
Mon second, lui, parle de temps
Mon troisième est démonstratif,
Mon tout n’est plus que souvenirs
Pour la plupart d’entre nous.

J’espère pour vous qu’ils sont heureux !
 

JLA  Octobre 2015

Pour ne pas oublier.

Du fond de vos tombeaux entendez-vous monter ces puissantes clameurs ?
Vous étiez innocents, jeunes pour la plupart, ignorant la terreur,
Victimes improbables de bourreaux fanatiques, sans pitié et sans cœur.
Une vie devant vous, insouciants et joyeux ne connaissant la peur.
Vous voici nos héros qui réveillez en nous, face à cette barbarie,
Les nobles sentiments retrouvés aujourd’hui que parfois l’on oublie.
Notre nation souvent, se fissure, se heurte, se divise au profit
De barbares sanguinaires, de brutes idolâtres, que sont nos ennemis.
Ils entrainent nos jeunes aux extrêmes limites d’une idéologie.
Elle professe la haine des valeurs qui sont celles régissant notre vie.
Écoutez donc ces pleurs, écoutez ces clameurs qui animent nos âmes.
Vous êtes le ciment qui manque trop souvent, nous méritons le blâme.
Le chagrin de vos proches, indicible calvaire, est un horrible drame.
Ils doivent donc savoir que leur peine est la nôtre et leurs bourreaux infâmes.
Êtes vous donc conscients de nous avoir donné le chemin, le sésame
De l’unité profonde qui embrase le pays espérant que ce feu ne soit pas lui de paille.
Alors vos sacrifices resteront à jamais gravés en nos mémoires.
Ils sont marqués du sceau réservé aux héros auréolés de gloire.


 

JLA Novembre 2015 après les attentats terroristes du bataclan.

La vieille photo.

Sur papier glacé, jauni par le temps,
Une photo ancienne entre ses doigts tremblants,
Je suis près de ma mère, son visage est tout blanc,
Ses rides très profondes, ses cheveux grisonnants.

Un vrai tableau de maître ou de peintre flamand.
Ses larmes calmement, emplies de désarroi
Sources emplies d'émotion, coulent très lentement.
Ces souvenirs parfois, toujours en moi présents,

Aujourd’hui, sans raison, ni pourquoi, ni comment,
Viennent ces images floues me remplir d'émoi.
Je ne me souviens plus qui, quels personnages
Faisaient pleurer ma mère sur photo sans âge.

Était-ce alors mon père depuis longtemps parti
Vers d’autres aventures et de nouveaux rivages?
Il fut à tout jamais le drame de sa vie.

Qui donc étaient présents sur cette vieille photo?

Jamais je ne la vis, je ne lui en dis mot .
Elle ne m’en parla point, larmes muettes et non dits.
Sont peut-être chemins menant en paradis .

SI UN JOUR





Si un jour tu doutes







L
e monde qui est en toi

Sera souvent de peine

Et les moments de joie

Fruits de petites graines

Que seule tu trouveras

En ton cœur en tes veines
N'aie peur de la route



Chaque jour ouvrira

Ses joies, peines et doutes

Qui, quoi tu sois

Quoi que cela te coûte

 Ne sont que des instants 

 souvent pénibles

Ou même parfois horrible

Un horizon possible


Les chants du vent.


Ma colline est unique, de ses flans très souvent
Une belle musique, un long refrain s’entend,
C’est la chanson du vent.

Douces le plus souvent au tout début d’Avril,
Les notes du Printemps nous chantent les idylles
D’Éole sur ses îles.

Elles content comment la nature s’éveille
Au moment du levant après un long sommeil
Quand paraît le soleil.

Elles sont souvent discrètes, il faut les écouter,
Tels font les poètes avec humilité,
Patience et volonté.

Alors la chanson devient presque magique,
Il y a en ses sons, ses refrains, sa musique,
Des parfums exotiques.

Elles se font plus chaudes et prennent, dès juillet,
Des airs de maraudes qui à leurs arrivées
Vous annoncent l’été.

Là, parfois, les orages les font monter en gamme,
Au rythme des nuages avec force vacarme
Qui en révèlent l’âme.

Pour, une fois calmées, qu’enfin elles s’apaisent,
Leurs fureurs domptées oubliant le malaise...
Et les orgues se taisent.

Laissent la place aux Dieux qui observent la scène,
Calmes et silencieux, ils entendent sans peine
La clameur sereine de la saison prochaine

L’automne est impatient de venir occuper
Ce vide qui le tente et le vent est pressé,
Prêt à se lamenter.

Alors il commence d’une voix monocorde
Avec force patience à faire vibrer ses cordes
A préparer ses hordes.

Parfois elles somnolent et jouent la partition,
Laissant seule la viole avant les violons
Reprendre la chanson.

Puis septembre passé, les notes se renforcent,
L’orchestre est au complet prêt à montrer sa force
Quand l’hiver s’amorce.

Où et quand se déclenche la symphonie brutale,
Prend-elle sa revanche avec force rafales
Violentes et infernales ?

Nul ne sait vraiment où va, d’où vient le vent.
Ni pourquoi, ni comment, en se faisant violent
Il devient ouragan.

Alors, à ce moment, il faut le respecter.
Attendre patiemment que colère passée,
Il sache encore chanter le retour du Printemps
Puis reprendre des airs, calmes et reposants.

Foehn, sirocco, mistral, tramontane, alizées,
Chantent comme cigales du printemps à l’été
Pour qui sait écouter.

Les marins intrépides se servent de vos chants,
Une fleur les guide quand ils vont navigant,
C’est la rose des vents.

Vent, puisque tu as ton Dieu, sans doute as-tu une âme.
Éole sois généreux, évite-nous les drames
Quand tu montes tes gammes.

Nous aimons tes caresses. Adorons tes baisers.
Sois clément, nos faiblesses, de très loin, les préfèrent
A tes fortes colères.

Le pont de pierre.

Je suis
Le seul passage,
En pierres brutes sans âge,
Pour franchir
Le ru.

Un jour,
De voyage,
Seul sans armes, sans bagages,
Vous franchirez
Mes berges.

C'est moi
Le pont de Pierre
Surplombant la rivière
Qui coule au fond
De vous.

Frontière
Vertigineuses,
Aux rives dangereuses,
Mais aux pierres
solides.

Je suis
L'allégorie
Où tout passe, tout finit.
Tous y seront
Jugés!

En parfaite équité.