Sunday, December 16, 2018

Parler!
Outre quelques babillements et moult braillements,
L'homme apprend à marcher avant qu'il ne commence
A parler notre langue à peu près couramment ,
Exercices périlleux qui demandent patience.

Marcher debout est une méthode particulière.
Mais parler, privilège de l'homme ? Pas sûr!
Écoute autour de toi, écoute la nature,
Elle chante, siffle, crie, gazouille miaule ou blatère...

Les langages sont divers mais non dénués de sens.
Les comprendre est un art que peu de gens pratiquent.
Parler en est un autre qu'usent les politiques,
Bien trop souvent, sans doute, un peu à contresens.

Parler pour ne rien dire est souvent leur lot,
Ou pour dire quelques fables de vils bonimenteurs .
Alors je préfère aux discours trompeurs
Écouter, ou bien lire, de bien plus jolis mots...

Tout comme les vrais artistes de toutes disciplines
Les poètes ont cet art que j'aime avec passion
Quand ils en usent alors avec juste raison.
Parler demande rigueur pour qu'alors je m'incline.

Et notre belle langue ne souffre être porteuse
De desseins partisans qui divisent les gens.
Beaucoup en ont usé depuis bien trop longtemps
Avec démagogie et pratiques douteuses.

Il est temps aujourd'hui de le leur faire savoir.
Quel que soit le passé, Il n'est jamais trop tard...

Wednesday, November 28, 2018

La mer est ton royaume


Hier, pour la dernière fois, tu as fermé les yeux...
Ami, il y a bien longtemps, oui bien longtemps,
Jeunes pleins de devenirs, l'avenir tel un ciel bleu ,
L'amitié en partage, et l'espoir géant,
Nous naviguions légers, heureux et insouciants.

En ces heures joyeuses, la vie nous souriait , radieuse!
En dépit des années nos voiles peu s'usaient,
Les courants, les marées et la mer bien qu' houleuse
Se jouaient de nos boutres mais la coque tenait.
Nous voguions sur les flots confiants et désinvoltes.

Un jour, nous sommes entrés au port pour ne plus le quitter,
Profiter d'autres cieux et d'autres paysages.
Nos chemins ont alors lentement bifurqués
Sans jamais pour autant omettre le partage.
Nos cœurs au plus profond n'oubliant le passé.

Ton voyage aujourd'hui est celui au long cours
Que seuls connaissent ceux qui en ont pris la route.
Tout comme la caravelle qui ignore le parcours
Sure de son destin, vogue coûte que coûte
Vers les contrées nouvelles, et ignore le doute.

Ne te retourne pas, un ami t'accompagne...
Ce qui nous a uni est à jamais inscrit,
L'esprit de nos jeunesses n'est pas fleur qui fane,
Ton souvenir gravé dans l'espace infini.
La mer est ton royaume, l'azur l'est aussi.

Wednesday, November 21, 2018

Haïkus d'automne

Une fin d'automne
La neige qui floconne
Bonjour l'hiver

Un matin calme
Un beau soleil qui brille
Fond de ciel bleu

Une vague de froid
Un homme qui se chauffe
Au feu de bois

Une belle flambée
La braise qui rayonne
Neige fondue...

Saturday, November 17, 2018

Ma France


Devant cette pauvre page blanche, j'ai le crayon qui me démange.
Avec une pointe de nostalgie, je songe à ma mère patrie.
J'ai envie de chanter la France et je mesure la grande chance
D'être né en ce beau pays qui me soucie bien aujourd'hui.
Dis moi ma France, dis moi pourquoi , tu perds ton âme, enfin je crois!
Tu perds ton sang, tes jeunes fuient voguant vers d'autres paradis.
Un temps tu fis rêver le monde, aujourd'hui tu connais la fronde
De ceux que tu as oubliés au profit d'élites désavouées.
Je crains que tu perdes ton âme, je sens monter comme une lame
Qui risque de nous emporter, avec elle nos identités.
Et ce bonheur de vivre ensemble, plus j'y pense, plus je tremble,
Pour nos jeunes et leur avenir, en mal flagrant de devenir.
Sauras tu relevé le défi , ne pas sombrer comme tu le fis
Quand tu offris clés de nos portes à l'ennemi.
Intègre tes minorités, fais de l'école priorité,
De ta justice un vrai modèle de déontologie fidèle.
Fais de l'Europe une entité ennemie des communautés
Qui sèment mort, haine, mépris obscurantisme et plus encore.
Reprends toi, s'il en est temps encore, évite nous les pires remords.
Le chemin sera sinueux mais y arriver tu le peux,
Je garde encore confiance en toi, car tu le sais tu nous le dois
Voilà la feuille un brin noircie pour toi ma France que je chéris.
Ai je raison, suis je aveuglé, peut-être aussi manipulé?
C'est à ma muse qu'il vous faut demander...

Wednesday, November 14, 2018

Le génie discret




Devant l'âtre

J'ai pu toucher de près cette flamme qui brille,
De sa chaleur douce venue du feu ardent,
Elle fascine mon esprit en ce calme face à face
Car tu es avec moi au creux de mon épaule.

J'admire cette flamme le cœur au bord des larmes,
Près de l'âtre fumante, dont je hume le charme.
Ses couleurs chaleureuses rousses et blondes à la fois,
Ses volutes vaporeuses me remplissent d'émoi.

Quelques flammèches vives, mirages bien éphémères,
Me parlent de tes yeux aux nuances bleu clairs,
Là où puise mon cœur cette forte passion
Qui ne s'est consumée sur la forme, ni le fond.

Quel étrange génie nous a donc abrité
Là, devant ce feu, tous deux ensorcelés?
En ce moment précieux est-il face à nous,
Prêt à se dévoiler, discret, à pas de loup?

Je sens cette onde tendre qui émane du brasier,
Dont la force tranquille ne s'est pas épuisée,
Quand le foyer se fige de sa braise tenace,
Rayonnante d'amour au fil du temps qui passe.

Thursday, November 01, 2018

Visions

Vision
La vie n'est pas qu'un petit fleuve tranquille.
Les imprévus, les joies, les peines
Usent les cœurs, durcissent les veines.
Le chemin qui semblait facile
Durant les heures de bonheur,
Peut devenir crève-cœur...

A ces instants une autre fable
Aux accents tristes et douloureux
Montre une face au double jeu
Et goût amer impitoyable.

Voir partir ceux que l'on aime
Au fil du temps qui vous les prend
Vous souffle un air lancinant
Et la chanson devient poème...

Sa musique changent alors de ton
Blessant les cœurs au plus profond...

Les amours, un temps florissantes,
S'effritent avec mélancolie,
Usure du temps au fil des nuits,
Et les sirènes plus ne chantent ...

Elles soufflent ailleurs leurs mélodies.
Les fleurs du cœur tombent peu à peu,
Au détriment des amoureux,
La passion siffle un air d'ennui...

Ici s'arrête cette vision,
Car, si parfois elle n'est tranquille,
La vie est un cadeau fragile
Qu'il faut goûter avec passion.

Conseil sans doute un peu facile
Pour ceux qui pensent toucher le fond...

Vision sans doute pessimiste, je vais me rattraper dans le texte qui va suivre... prochainement.

Visions # 2


Visions...

Hier encore,
Je savais que la vie offrait bien des surprises
Qui  rendaient son parcours  parfois imprévisible.
Son long cours  connait  bien souvent des rapides
Tel un fleuve impétueux ponctué de forts courants.
Les chagrins, les deuils, les amours  qui jalonnent son cours
Font entendre  des airs aux tristes mélopées.

Et aujourd’hui je sais,
Que ces écueils sont ce qui fait tout son charme,
Que l’ennui est bien pire que la pire aventure,
Que la vie n’est possible que si l’on meurt un jour,
Et que cet improbable cadeau,  voulu par le sort,
Est plus que tout trésor que l’on doit apprécier.

Je sais également que ce sort s’acharne
Sur certains d’entre nous,  sans que l’on puisse vraiment ,
A nos humbles niveaux, y apporter secours sinon par touches infimes,
Qui , de ce fait, ont donc une grande importance  
Aux yeux de ceux qui en ont bénéfices.
Quant aux autres,  leurs plaintes  ne sont-elles dérisoires ?

C’est au bout du chemin que je songe à ces choses
Pour mieux en apprécier le sel qui fut le sien.
Le lit qu’il a suivi fut parfois sinueux.
Aujourd’hui l’océan qui s’approche à  grands pas
Me fait  chanter la vie aujourd’hui plus qu’hier
Cadeau tombé du ciel pour nantis que nous sommes…

Saturday, April 21, 2018

Insomnies



En heures d’insomnies, au cœur de la nuit,
Les minutes s’enfuient en secondes  d’oubli.   
Le temps prend tout son temps, lentement, lentement,
S’égrènent  de l’horloge les longs moments fuyants.

Un tempo à la ronde au rythme des secondes
L’esprit va, vagabonde, il refait le monde
Tourne la terre bleue, en nuages vaporeux,
La nuit avance peu aux pas lents silencieux.

Une danse à trois temps, sans aucun mouvement
Le premier hésitant, le second  lancinant,
Le troisième lassant  annonçant le levant.

Notre planète ignore ces minutes, ces heures.
Heureux celui qui dort, au diable le songeur,
Le temps n’a aucun port à offrir au penseur.

Friday, April 20, 2018

Le cycle de la vie

Tels la fin d'un jour,
Tout au bout de la vie,
Les souvenirs enfouis
Content le "long parcours"…

Naissent alors les pourquoi,
Les regrets, les remords.
L’âme regarde le corps
En silences narquois.

Crépuscule du temps,
Hier se confond,
Demain est incertain…

Au soleil fuyant
La vieillesse se fond
Au tout premier matin…

Le cycle de la vie au royaume des dieux
Est tel l’infini, immense, mystérieux.
A l’heure du long voyage, le corps devenu vieux
Implore le silence et le calme des cieux.

Moins docile est l’esprit tant que dure la vie !

L'âme alors chevillée à ce corps meurtri

Ne lui laisse jamais le moindre des répits

Il ne veut quant à lui que résister tant pis

Si parfois ce délire les mène à la folie.

L'un des deux espérant la    

 

Monday, April 09, 2018

La prière


Prier, oui je ferai cela,
Moi le quidam, moi le paria.
Prier Vishnou, Yahvé, dieu ou Allah
Ou tout autre, quel qu’il soit,
Il n'est qu'un seul, cela va de soi.
Tuer au nom de l’un d’entre eux
N’est autre que crime des plus odieux.
Aucun prophète, aucun saint homme,
Ne peut avoir voulu, en somme,
Un tel désir, une telle haine,
Source de chagrin, source de peines.
Tuer en France femme ou soldat,
De quelques confessions qu’ils soient,
Qui n'ont en rien mérité cela,
Je dis que dieu ne le veut pas.
C’est l’un des pires actes ici bas.
Alors prions, frères et sœurs de bonne foi
Et crions fort cette horreur là.
C’est naturel, je le crois.
Donc je prie, donc je crie,
Bien fort cette ignominie
Et vous invite, je vous prie
A vous associer à ceci…

J'peux pas y croire( style rap pour changer)

Un rêve étrange voulait m'faire croire, je te voyais dans un miroir , dansant, chantant : Enfin je pars.
Je répétais sans le vouloir : Moi aussi j'pars, moi aussi j'pars!

J’peux pas y croire !

Pourquoi tu t’barres, pourquoi donc j' pars, revenons à la case départ.
Qu’est-ce qui nous prend, qu’est-ce qu’on attend, et maintenant, est-ce bien le moment?
Tu veux partir, j’veux pas y croire, J’peux revenir, y’a pas d’histoire.

Faut pas rêver, j’vais pas changer, faut pas t’barrer, veux-tu rester?
J’te demande rien, est-ce la fin, j’le regrette bien, j’nen sais trop rien.
J’suis pas parfait, ça se saurait, et tu le sais, j’bois pas qu’du lait.

Mais cependant, j’sais être charmant, surtout je t’aime, passionnément.
T’es ma princesse, j’aime tes caresses, les jours de liesse, les nuits d’ivresse,
J’taime plus que tout, j’suis pas jaloux, j’veux te ret’rouver et voilà tout.


Non, j’ne pars pas !

J’vais tout te dire, j’vais pas partir, tu crains le pire et tu délires.
J’vais pas m’barrer, j’suis pas barrée, j’vais pas t’quitter, j’aime tes baisers.
T’as inventé, t’es trop gâté, se séparer, je n’le pourrais.
N’insiste pas, restons en là, et aime moi, j’ne veux que toi.
Oui avec toi, du p'tit lait j'bois, de toi à moi, non j'ne pars pas.
Tu sais ensemble, on se ressemble, nos cœurs à l’amble, il me semble,

Nous tous les deux , n'faisons plus qu’un….

Lumières (haïkus)



Lumière,


Crépuscules du soir

Vous êtes flamboyants

Soleil au couchant…

 

Maîtresse de l’ombre

Nuit installe le sombre

Royaume au sommeil…

 

Aurores matinales

Démons nocturnes s’évaporent  

Soleil frémissant…

 

Rayons de lumière

Inondent moitié la terre

Ni vainqueur, ni vaincu…

 

Jour, nuit, sœurs jumelles

Les symboles qui se complètent

 Chut, la vie sur terre.   


 


Saturday, April 07, 2018

Un rayon de lumière

Un rayon de lumière sur ma douce sirène.

Il est entré à l’aube volets à demi clos,
Discret comme un parfum venu d’où, on ne sait,
Quand la nuit se dérobe aux lueurs des falots,
Les brumes du matin quasi évaporées.

Tu somnoles tranquille en ton lit de satin,
Vaporeuse sirène aux formes à peine voilées,
Vision calme et sereine imprimée de beauté,
Mise en lumière subtile embaumée de parfum.

Un parfum, bien connu de mes sens fébriles,
Flotte comme porté par ce rayon lumière
Qui poétise ainsi ce moment de bonheur.

Le temps s’est arrêté, à cet instant fragile,
Je sens, tu ne t’éveilles pas, attendant pour se faire
Que désir et amour conjuguent nos deux cœurs.

Tuesday, April 03, 2018

Le charpentier


Dans la série " Il n'y a pas de sot métier"

Le charpentier,

De l’autre côté de ma rue, Un gaillard me semblait bourru,
Il était fort, il était grand, Gouailleur comme un adolescent.
J’étais gamin, je le craignais, quand à jurer il se mettait
De sa voix rauque et très puissante en assemblant ses chères charpentes.
Un mauvais coup mal porté, une cheville mal emboitée
Il pouvait alors se fâcher sur l’un de ses deux ouvriers.
Mais tout le monde de lui dit, Ses mots sont plus rudes que lui.
Son cœur est tendre, c’est de l’aubier, Quant à le fendre ne pas s’y fier.
Un peu gratter il vous suffit, Tout comme son bois de chêne vieilli.
Facile est de lui demander De nous parler de son métier,
De sa passion de charpentier, Qu’il racontait bien volontiers.
Son discours devenait poème, jamais avare, jamais le même
L’odeur du bois, ses veines, ses nœuds, au toucher plus que chaleureux
Le bruit des scies, des raboteuses et des machines plus silencieuses ,
L’amour la joie qu’il ressentait une fois l’ouvrage finalement prêt
Ses histoires toujours finissaient par le même petit couplet,
Il n’y a pas de sot métier, je vous le dis, moi l’charpentier.

Abeilles et bourdons


Elles attirent à foison abeilles et bourdons.
Les fleurs ont des parfums aux pouvoirs certains.
Un pouvoir fécond dont le miel est festin.

Quand je vous vois si belles en ce nouveau printemps,
Je voudrais être d’elles au soleil levant.
Au jardin de mes songes vous iriez demoiselles
Quand les jours rallongent voler à tire d’ailes
Pour tirer de mon cœur ce qu’il a de plus tendre
Et avoir le meilleur de ce qui est à prendre.

Elles attirent à foison abeilles et bourdons
Les fleurs ont des parfums aux pouvoirs certains.
Un pouvoir fécond dont le miel est festin.

De ma fenêtre ouverte, je vous ai vu jolies,
Butiner feuilles vertes et boutons épanouis,
De rosée recouvertes et corolles fleuries
Fleurant bon les épices du jardin des délices
Le vol très gracieux, en musique épanouie.
J’eus les larmes aux yeux, par vos charmes ébloui.

Elles attirent à foison abeilles et bourdons
Les fleurs ont des parfums aux pouvoirs certains.
Un pouvoir fécond dont le miel est festin.

Les abeilles se sont tues semblant me regarder.
Un regard soutenu, en fait je pleurais.
Les larmes ont des vertus, l’âme humaine le sait
Qui cache bien souvent ses peines et chagrins.
Goût de miel enivrant, impression de parfum.
Un p’tit bonheur jardin le printemps revenu.
Les abeilles sont plus rares car l’homme les tue
Cette pensée ce soir m’a simplement ému.

Friday, March 30, 2018

Une petite voix

Une petite voix
Une petite voix, qui somnole souvent,
Se réveille parfois, comme le fait le vent,
Sans raison ni pourquoi, en tourbillons flottants,
Vient me parler de toi au soleil couchant.

A cette heure propice où se croisent les cieux,
Avant que jour ne glisse vers nuit peu à peu,
Une petite musique aux sons doux mélodieux,
En couplets nostalgiques, chante les jours heureux.

Ces jours d’insouciance aux heures juvéniles
Qui fredonnent romance en rêves bien futiles.
Tu étais si jolie, tu respirais la joie,
Le désir de vie, le rêve devant soi.

D’où viennent donc ces notes du passé révolu,
Sont-elles feuilles mortes au vent du temps perdu,
Portées par cette voix dont j’adore le son,
Qui rappelle ta joie et tes beaux cheveux blonds?

Tes petites fossettes, tes vingt ans, tes yeux bleus,
Cette belle silhouette dont je suis amoureux.
Ainsi petite voix, ton message joyeux
Quand je ne t’entends pas, je t’appelle de mes vœux.

Les années passent vite, sur la route du temps,
En dépit de sa fuite, restent les sentiments.
En ce chemin de vie qui est source d’oublis,
Une voix mélodie accompagne mes nuits.

A ma compagne de vie.

Saturday, March 24, 2018

La demoiselle

La demoiselle
C’est une demoiselle, une princesse bien née,
Silhouette un peu frêle que le vent fait plier
Au gré de ses humeurs et de ses volontés.

Elle porte joli cœur en corolles argentées
Ses épines vous blessent si vous trop l’approchez
Une simple caresse peut traces vous laisser.

De couleurs diverses au cœur du jardin,
Ses pétales vous bercent, le ballet est sans fin.

Naturelle beauté aux senteurs de désirs
Dont la seule volonté est de mieux vous séduire.

Hypnotique est son jeu et suave son parfum
Elle est fille d’un dieu, sans nul doute à dessein.

Parmi ses concurrentes elle a peu de rivales,
Majestueuse, élégante, elle n’est fleur du mal.

Passants, vous qui cherchez prénom à cette reine,
Chacun fera son choix, son nom à elle, est fleur.

Parmi toutes ses sœurs sauvages ou domestiques
Que serait notre monde sans leurs grandes beautés?

Monday, March 19, 2018

L'épicier


Dans la série les métiers : L'épicier .

Un beau jour, il s’est installé, il y a déjà plusieurs années,
En cette boutique un peu vieillotte depuis longtemps inoccupée.
Cette boutique je me souviens lorsque nous étions des gamins
Un vieil épicier parisien vendait de tout dès le matin.
Le jour où il ferma boutique nul ne voulu lui succéder,
Il nous manqua, c’est véridique, au profit du super marché.
Lorsqu’il nous manquait quelque chose le soir tard à tout propos
Impossible de trouver cette chose, s’en passer était notre lot.
Au début les clients méfiants se demandèrent rapidement
Qui était ce nouveau venu qu’avant il n’avait jamais vu.
Il parlait peu allez savoir, tôt le matin tard le soir,
A son échoppe ou son comptoir on trouvait tout faut le savoir.
Au début tous l’appelaient le p’tit épicier étranger.
Son histoire me la racontée, vous l’avez tous devinée
D’où il venait importe peu, c’est un garçon très courageux,
Dans sa boutique et à toute heure dimanche compris l’épicier Beur
Avec politesse et douceur vous servira avec chaleur.
Lui aussi m’a dit l’autre jour sourire aux lèvres comme toujours,
Il n’y pas de sot métier, moi le mien c’est d’être épicier.

NB. Ceux qui souhaiteraient écouter la chanson que j'ai composée sur ce texte peuvent utiliser le lien suivant pour accéder au cloud d'Orange.
 https://share.orange.fr/#i3NXSyhKK24144429e55

Saturday, March 17, 2018

Cheveux de soie


Je serai là, petite fille cheveux de soie.   
   
Cette  nuit,
D’étranges  rêves  m’ont troublé,
 Les bienveillantes  à mon chevet     
Cachaient avec dextérité 
Les clés qui peuvent te libérer

Tu appelais…
Petite fille cheveux de soie

Tes cris m’ont chaviré le cœur  
Je désertai de ma torpeur
Un bruit étrange, la nuit fuyait
C’est le réveil  qui me dérange,

Désormais, Histoire vraie.
Petite fille cheveux de soie

Ce songe ne me quitte plus.
Je comprends ce que tu veux me dire
Je sais ta peine mon cœur chavire
Je crois savoir,  je suis ému,

Là je serai,
Petite fille cheveux de soie

Nous menons le même combat
Contre ce mal bien sournois,
Le jour venu tu comprendras.

Toute ma vie, je serai là !
 Ce rêve me parlait de toi
Petite fille cheveux de soie.

Discours du soir sur fond de boléro.

Lorsque le peuple gronde se fomente la fronde
On peut tromper le monde, un instant, une seconde
Un sourire de Joconde, jamais à l'infini…

Le soir quand la nuit tombe à l'heure des mensonges,
Les paroles sont des ombres qui déforment les songes.
Promesses de bonheur de grâce et de justice,
Démagogues, menteurs, prometteurs factices,
Ambitieux et volages soucieux de vos gages,
Vous menez au naufrage, il faut tourner la page…

Alors, quand la nuit vient je passe et passe en boucle
Le boléro du ciel au bal de Ravel

Espérant que tarissent vos discours bavards
Loin de nous, sans espoir, bientôt Il se fait tard
Tard, tard, tard, trop tard où sont tous les milliards?
Aux profits de l’histoire, envers des miroirs
Des gens dits de savoir.
Qui disaient, je sais, je sais, vous allez voir…

Chut, j'écouterai ce soir un air plein d'espoir
Et je repasse en boucle le boléro du ciel,
Au bal de Ravel.

Cette rengaine qui guérira mon ennui
Du cirque des envies, du bal des maudits.
On danse au paradis au soleil de minuit
Sur magots blanchis les filous à l'abri.
Les requins bien nantis chassent les tout petits
Aux trottoirs de la nuit quand dansent les souris.

Dansez, dansez, autant que vous voulez,
Le boléro du ciel au bal de Ravel.

Il savait, quant à lui, toujours finit la nuit…
Les mots se noient souvent aux confins infinis.

Les notes de Ravel n'ont d'horizon fini…
Elles battent le rituel du cirque de la vie

Le boléro du ciel au bal de Ravel,
Tourbillon éternel, calme mon cœur rebelle
Telle une ritournelle.

Tuesday, March 13, 2018

Sur le quai du port aux dames



Sur les berges du port aux dames
Tu me faisais tourner la tête
Je t’admirais  de ma fenêtre
Le cœur battant tout feu,  tout  flamme.
 
Sur le quai près des hangars
Là où les femmes de marins
Revenant de pays lointains
Attendaient du matin au soir . 

Tu accompagnais bien souvent
Une femme aux traits fatigués
L’air un peu lasse et intriguée
C’était sans doute ta maman…

J’avais seize ans,  fou amoureux,
Au cœur tu m’avais mis le feu.   

Les jours d’arrivées des bateaux
Bien souvent les femmes pleuraient
En larmes  sèches  qui ne coulaient  
Qu’il  fasse pluie ou  même beau

Je les ai vues les yeux inquiets
Quand  les bateaux à l’horizon
Voiles dehors, hauts pavillons
Approchaient du  port bondé

Puis un beau jour  je compris
Le drame qui vous arrivait
Le marin que vous attendiez
En mer sans doute avait péri

Mon amour est resté secret
Tu ne sauras donc jamais

Témoin caché de votre drame
Qu’un jeune amoureux  éperdu
Que tu n’auras jamais connu
Jeune beauté du port aux dames

Chante pour toi cette chanson
En regardant un fier galion
Se rapprocher à l’horizon.