Saturday, April 21, 2018

Insomnies



En heures d’insomnies, au cœur de la nuit,
Les minutes s’enfuient en secondes  d’oubli.   
Le temps prend tout son temps, lentement, lentement,
S’égrènent  de l’horloge les longs moments fuyants.

Un tempo à la ronde au rythme des secondes
L’esprit va, vagabonde, il refait le monde
Tourne la terre bleue, en nuages vaporeux,
La nuit avance peu aux pas lents silencieux.

Une danse à trois temps, sans aucun mouvement
Le premier hésitant, le second  lancinant,
Le troisième lassant  annonçant le levant.

Notre planète ignore ces minutes, ces heures.
Heureux celui qui dort, au diable le songeur,
Le temps n’a aucun port à offrir au penseur.

Friday, April 20, 2018

Le cycle de la vie

Tels la fin d'un jour,
Tout au bout de la vie,
Les souvenirs enfouis
Content le "long parcours"…

Naissent alors les pourquoi,
Les regrets, les remords.
L’âme regarde le corps
En silences narquois.

Crépuscule du temps,
Hier se confond,
Demain est incertain…

Au soleil fuyant
La vieillesse se fond
Au tout premier matin…

Le cycle de la vie au royaume des dieux
Est tel l’infini, immense, mystérieux.
A l’heure du long voyage, le corps devenu vieux
Implore le silence et le calme des cieux.

Moins docile est l’esprit tant que dure la vie !

L'âme alors chevillée à ce corps meurtri

Ne lui laisse jamais le moindre des répits

Il ne veut quant à lui que résister tant pis

Si parfois ce délire les mène à la folie.

L'un des deux espérant la    

 

Monday, April 09, 2018

La prière


Prier, oui je ferai cela,
Moi le quidam, moi le paria.
Prier Vishnou, Yahvé, dieu ou Allah
Ou tout autre, quel qu’il soit,
Il n'est qu'un seul, cela va de soi.
Tuer au nom de l’un d’entre eux
N’est autre que crime des plus odieux.
Aucun prophète, aucun saint homme,
Ne peut avoir voulu, en somme,
Un tel désir, une telle haine,
Source de chagrin, source de peines.
Tuer en France femme ou soldat,
De quelques confessions qu’ils soient,
Qui n'ont en rien mérité cela,
Je dis que dieu ne le veut pas.
C’est l’un des pires actes ici bas.
Alors prions, frères et sœurs de bonne foi
Et crions fort cette horreur là.
C’est naturel, je le crois.
Donc je prie, donc je crie,
Bien fort cette ignominie
Et vous invite, je vous prie
A vous associer à ceci…

J'peux pas y croire( style rap pour changer)

Un rêve étrange voulait m'faire croire, je te voyais dans un miroir , dansant, chantant : Enfin je pars.
Je répétais sans le vouloir : Moi aussi j'pars, moi aussi j'pars!

J’peux pas y croire !

Pourquoi tu t’barres, pourquoi donc j' pars, revenons à la case départ.
Qu’est-ce qui nous prend, qu’est-ce qu’on attend, et maintenant, est-ce bien le moment?
Tu veux partir, j’veux pas y croire, J’peux revenir, y’a pas d’histoire.

Faut pas rêver, j’vais pas changer, faut pas t’barrer, veux-tu rester?
J’te demande rien, est-ce la fin, j’le regrette bien, j’nen sais trop rien.
J’suis pas parfait, ça se saurait, et tu le sais, j’bois pas qu’du lait.

Mais cependant, j’sais être charmant, surtout je t’aime, passionnément.
T’es ma princesse, j’aime tes caresses, les jours de liesse, les nuits d’ivresse,
J’taime plus que tout, j’suis pas jaloux, j’veux te ret’rouver et voilà tout.


Non, j’ne pars pas !

J’vais tout te dire, j’vais pas partir, tu crains le pire et tu délires.
J’vais pas m’barrer, j’suis pas barrée, j’vais pas t’quitter, j’aime tes baisers.
T’as inventé, t’es trop gâté, se séparer, je n’le pourrais.
N’insiste pas, restons en là, et aime moi, j’ne veux que toi.
Oui avec toi, du p'tit lait j'bois, de toi à moi, non j'ne pars pas.
Tu sais ensemble, on se ressemble, nos cœurs à l’amble, il me semble,

Nous tous les deux , n'faisons plus qu’un….

Lumières (haïkus)



Lumière,


Crépuscules du soir

Vous êtes flamboyants

Soleil au couchant…

 

Maîtresse de l’ombre

Nuit installe le sombre

Royaume au sommeil…

 

Aurores matinales

Démons nocturnes s’évaporent  

Soleil frémissant…

 

Rayons de lumière

Inondent moitié la terre

Ni vainqueur, ni vaincu…

 

Jour, nuit, sœurs jumelles

Les symboles qui se complètent

 Chut, la vie sur terre.   


 


Saturday, April 07, 2018

Un rayon de lumière

Un rayon de lumière sur ma douce sirène.

Il est entré à l’aube volets à demi clos,
Discret comme un parfum venu d’où, on ne sait,
Quand la nuit se dérobe aux lueurs des falots,
Les brumes du matin quasi évaporées.

Tu somnoles tranquille en ton lit de satin,
Vaporeuse sirène aux formes à peine voilées,
Vision calme et sereine imprimée de beauté,
Mise en lumière subtile embaumée de parfum.

Un parfum, bien connu de mes sens fébriles,
Flotte comme porté par ce rayon lumière
Qui poétise ainsi ce moment de bonheur.

Le temps s’est arrêté, à cet instant fragile,
Je sens, tu ne t’éveilles pas, attendant pour se faire
Que désir et amour conjuguent nos deux cœurs.

Tuesday, April 03, 2018

Le charpentier


Dans la série " Il n'y a pas de sot métier"

Le charpentier,

De l’autre côté de ma rue, Un gaillard me semblait bourru,
Il était fort, il était grand, Gouailleur comme un adolescent.
J’étais gamin, je le craignais, quand à jurer il se mettait
De sa voix rauque et très puissante en assemblant ses chères charpentes.
Un mauvais coup mal porté, une cheville mal emboitée
Il pouvait alors se fâcher sur l’un de ses deux ouvriers.
Mais tout le monde de lui dit, Ses mots sont plus rudes que lui.
Son cœur est tendre, c’est de l’aubier, Quant à le fendre ne pas s’y fier.
Un peu gratter il vous suffit, Tout comme son bois de chêne vieilli.
Facile est de lui demander De nous parler de son métier,
De sa passion de charpentier, Qu’il racontait bien volontiers.
Son discours devenait poème, jamais avare, jamais le même
L’odeur du bois, ses veines, ses nœuds, au toucher plus que chaleureux
Le bruit des scies, des raboteuses et des machines plus silencieuses ,
L’amour la joie qu’il ressentait une fois l’ouvrage finalement prêt
Ses histoires toujours finissaient par le même petit couplet,
Il n’y a pas de sot métier, je vous le dis, moi l’charpentier.

Abeilles et bourdons


Elles attirent à foison abeilles et bourdons.
Les fleurs ont des parfums aux pouvoirs certains.
Un pouvoir fécond dont le miel est festin.

Quand je vous vois si belles en ce nouveau printemps,
Je voudrais être d’elles au soleil levant.
Au jardin de mes songes vous iriez demoiselles
Quand les jours rallongent voler à tire d’ailes
Pour tirer de mon cœur ce qu’il a de plus tendre
Et avoir le meilleur de ce qui est à prendre.

Elles attirent à foison abeilles et bourdons
Les fleurs ont des parfums aux pouvoirs certains.
Un pouvoir fécond dont le miel est festin.

De ma fenêtre ouverte, je vous ai vu jolies,
Butiner feuilles vertes et boutons épanouis,
De rosée recouvertes et corolles fleuries
Fleurant bon les épices du jardin des délices
Le vol très gracieux, en musique épanouie.
J’eus les larmes aux yeux, par vos charmes ébloui.

Elles attirent à foison abeilles et bourdons
Les fleurs ont des parfums aux pouvoirs certains.
Un pouvoir fécond dont le miel est festin.

Les abeilles se sont tues semblant me regarder.
Un regard soutenu, en fait je pleurais.
Les larmes ont des vertus, l’âme humaine le sait
Qui cache bien souvent ses peines et chagrins.
Goût de miel enivrant, impression de parfum.
Un p’tit bonheur jardin le printemps revenu.
Les abeilles sont plus rares car l’homme les tue
Cette pensée ce soir m’a simplement ému.