Saturday, December 09, 2023

L'âme de mon frère

 L'âme est un oiseau en cage aux solides barreaux
La cage est périssable, elle est vouée au tombeau,
Qu'en est-il de  l'oiseau?
Celui de mon jardin  chante comme une diva
Dès le petit matin ignorant le trépas.
Est-il l'une de ces âmes qui hier enfermée
Ne montait de telles gammes en sa prison dorée?
Je me prends à rêver à celle de mon frère
Qui s'en allait hier vers son éternité.
Bel oiseau, toi qui chante, J'écoute ta mélodie,
Tes trémolos m'enchantent , refrains de paradis
Que mon frère m'envoie depuis son infini ...   
Nul ne peut l'affirmer, car il en est ainsi ,
Qu'il en soit du silence, tout autant que du bruit.

Monday, November 06, 2023

Humeur au gré des vents

 Humeur au gré des vents

Tout comme celles de l'âme, les vagues maritimes
Empruntent au milieu leurs couleurs intimes.
Vagues grises virant noires, aux couleurs d'hiver.
Vagues claires, souvent bleues imprégnées de lumière.
Une épreuve mentale de nature supérieure,
Sans raison bien souvent, chaque jour et chaque heure
Au fil du temps qui passe choisit cette couleur.
Nuits et jours se succèdent, arcs-en-ciel intérieurs,
Ou éclipses de lune venant des profondeurs.
Surfer sur ces ondes, sensation de vertige.
L'équilibre est fragile et la raison se fige.
Ainsi vont nos humeurs sur crête de nos âmes,
L'écume dépend des vents quand ils montent les gammes,
Messagère volatile, aux airs de grande dame,
Qui inspire ces vents et leur souffle le calme.

Friday, September 08, 2023

 Les non-dits
Première partie : les filantes

A regarder le ciel et sa voûte étoilée,
Instants providentiels à vous faire rêver,
J'écoute le silence au milieu de la nuit,
Inaudible présence au parfum de l'ennui,
Tel un mal en patience qui ignore le bruit.

Venant d'on ne sait où, le ciel parfois s'éclaire.
Les nuits du mois d'Août, furtives messagères,
Ont bien souvent le goût d'étranges visionnaires
Qui s'adressent à vous, par temps de ciel clair,
En petits pas de loup en cette voûte stellaire.

Les étoiles filantes vous invitent au rêve,
Parcourant en silence l'immensité céleste.
Sont-elles insignifiantes, leurs durées sont si brèves
Ou encore intrigantes, qui du bout de leurs lèvres
En aubades galantes, vous transmettent la fièvre ?

L'une d'elle, cette nuit, secrètement m'a dit :
Mes silences sont un fruit aux airs de non-dits.

À suivre

 

Les Non-dits : Le pardon
Suite des filantes

En cette fin d'été qui sent déjà l'automne,
La nuit a laissé place aux rayons de l'aurore.
L'heure est à la fraîcheur, la campagne frissonne,
Les chiens chassent les loups de l'orient qui s'endort.
Le songe de cette nuit me revient lancinant,
Le message reçu du fond du firmament
Conte des souvenirs qui chantent nostalgie.
Et si la nuit fût blanche, elle fût riche aussi
Des parfums du pays où règnent les non-dits,
Cette terre fertile qui me parle aujourd'hui
Des heures du passé quand je ne sus pas dire
Tout l'amour que j'eus pour ceux qui ne sont plus.
A tout jamais pardon mes chers disparus .

 Les non-dits

Suite des filantes et du pardon.
Confession.

L’aurore a laissé place au jour qui dévoile
La brume matinale qui plane tel un voile,
Sur la plaine sensible aux rayons du soleil.
Ma mémoire pensive devant telles merveilles,
Viennent alors les pourquoi du songe de cette nuit.
Aurais-je assez de temps ? Aurais-je assez de vie ?
Pour dire sans retenue, à ceux qui m’accompagnent,
Qui sont toujours présents quand le doute me gagne,
Ce que je tais souvent, je ne sais trop pourquoi.
Parents, amis sincères, écoutez mon propos :
Vous qui, au jour le jour, guidez souvent mes pas,
Que je prive souvent, ne trouvant pas les mots,
De ces marques affectives qui au cœur vont droit
Pour vous dire simplement, en un supplément d’âme,
Ce que souvent je cache et qui mérite blâme,
Ces sentiments profonds qu’aujourd’hui je proclame
Humbles et sincères, conscient de mes travers
Par trop souvent esclave de mon esprit critique
A vous aussi pardon quand ces mouches me piquent.

A tous ceux que j'aime !






Sunday, April 23, 2023

 A l'amie disparue

Nous sommes sur cette terre

Des oiseaux de passage.

Éphémère voyage,

Indicible mystère,

Frontière imaginaire

De nos humbles destins.

Tout, un jour, a une fin...


Jusque ce triste jour,

Le coeur empli d'amour,

Du fond de nos mémoires

Espérions, à nouveau,

Un jour te revoir.

Le destin, pour l'instant,

En voulut autrement.

Vole, Monique maintenant