J'ai vu
J'ai
vu dans tes yeux clairs ce que l'azur même n'avait pu faire mieux.
J'ai
vu dans ton regard les planètes lointaines dessinant l'avenir.
J'ai
vu des paysages, des montagnes sauvages, des vallées interdites à qui aurait voulu violer cette fière
citadelle que mon cœur transis rêvait de conquérir.
J’ai
vu des cataractes, des rivières de vie, des fleuves de nirvana aux couleurs arc
en ciel, des plaines, des savanes, flore et faune mêlées.
J’y
ai vu des déserts sauvages et arides, des mers, des océans qui paraissaient
sans âme qui cachaient cependant des spectacles de rêve aux milles vies
foisonnantes.
Toutes
parlaient de ton âme, dévoilaient des sourires, des temples de désir, des
orages de plaisirs.
J'ai
vu notre futur que dessinait ton cœur.
Le
mien était inscrit dans l'océan profond de
larmes de grandes joies, de désirs, de douceur, toutes emplies de
courage et d’affection profonde creusées dans les sillons de plaines très
fertiles, de vallées bourgeonnantes de graines de bonheur…
J'ai
recherché les clés qui ouvriraient les portes des pays inconnus, des terres
encore vierges, des nouvelles contrées
qu'il fallait gagner…
Oui,
j’ai vu tout cela en tes yeux de vingt ans.
J'ai
vu tant de possibles et d'énergies nouvelles.
Et
nous avons bâti une fière chapelle.
De
deux piliers solides qui portent nos valeurs
L'un
des deux à tes yeux, l'autre hérite des miens
Ils
sont nourris de nous, de nos luttes communes
Nous
partirons heureux de cette grande fortune.
Ils
ont semé la vie de quatre jeunes plantes,
Belles
comme des fleurs, promesses de futurs que l’on espère féconds.
Il
y eut des passés faits de jours de pluie
L’ego,
parfois, peut engendrer l’oubli…
L’écorce
porte des traces l’aubier très peu touché, le cœur intact lui.
Le
temps qui a passé a laissé quelques
traces, le clair prend quelquefois des nuances de gris. Elles condensent des
années, elles étaient l’avenir, qui devenues passé ont perdu de l’éclat.
Et
je comprends cela !
Mes
yeux n’étaient sans doute pas aussi radieux.
Ils
voyaient, je le pense, trop de rêves narcissiques.
Ainsi
vont nos ego au fil des jours heureux.
Je
regarde toujours tes deux belles prunelles.
Et
toujours j’y vois ma profession de foi.
Je
ne suis rien sans toi !
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