Monday, September 26, 2011

L'amour au féminin


J'aime l'amour au féminin
Quand ton désir devance le mien
Où nos plaisirs sont les tiens
Le corps offert peau de satin
Désirs de femme à fleur de seins
Caresses, frôlements, câlins
Tu es maitresse du festin
Je laisse faire tes longues mains
De soie, d'organdi, de vélins
Les cœurs, les corps libertins
S'accordent, s'ajustent, sans honte, sans lien.

J'aime l'amour au féminin
Subir sa loi et ses instincts
Attendre le geste, le verbe vient
Sublimer les moments divins
Laisser aller, lâcher les freins
Lèvres offertes, corps étreints
Fusion des cœurs, le tout en un
Sentir le plaisir qui vient
Vague sublime, vague sans fin
Début du long très long chemin
Cœurs contre corps main dans la main.
Rester ainsi longtemps et loin
Au firmament de cet"Amour au féminin"
De cet amour qui est le tien.

Le prochain sera masculin
Si toutefois tu le veux bien
Peu importe de qui il vient
De l'autre, de l'un!
Tous deux sujets de nos destins...

Friday, September 16, 2011

Hommage à Jean Ferrat

Il était talentueux,
Il était courageux,
Mu par un idéal inspirant ses chansons
L’amour, le bien, le mal, en poèmes d’Aragon
Il était courageux autant que talentueux
Il voulait ses refrains, sans détours ni façons
Chanter pour le plaisir avec ses compagnons
Heureux sur la scène tout autant qu’entre amis
Fuyant souvent la gloire pour vivre son pays

Que serons nous sans toi qui parti récemment
Tu nous manquais déjà et voilà maintenant
Plus d’espoir de revoir ta silhouette fringante
Nous séduire simplement de ta voix envoûtante
Il te fallait du temps pour écrire tes chansons
Pour chanter la vie belle, du dimanche au lundi
Seul sur ta guitare, compagne de ta vie
Tes paroles à jamais dans la rue resteront


Tes airs, tes paroles résonneront toujours
Qu’elles chantent la vie, qu’elles parlent d’amour,
Elles font vibrer le cœur ou remuent les esprits
Engagées quelquefois, sans haine, sans mépris,
Oubliant les tabous grâce à la poésie
Pour exprimer sans crainte tes doutes, tes avis
Faisant fi des croyances et de l’air du temps
Baladin sans église, poète au gré du vent

A relire tes chansons avec nostalgie
Écouter maintenant toutes tes mélodies
De crainte que l’on oublie
Ritournelles, rengaines
Qui disent les joies, les peines,
L’amour, la chance
La douleur, la souffrance
La montagne, la France,

Tes admirateurs, tes amis,
Te disent d'ici bas,
Cent fois,
Mille fois, Merci!


Thursday, September 15, 2011

La faucheuse

A mes amis disparus

Que fais-tu?
Je songe au temps, à ses rouages
Inquiétudes de l'âge

Que dis-tu tout bas?
Je murmure en silence
Je n'dis rien, je pense

Ton songe sans un mot
Cacherait-il un sanglot?
En sol, en mi, en do

Que dis tu? Je rêve
Aux plages, au sable, aux grèves
Aux vagues sans trêve

Je rêve de toi
Baignée de clair obscur
Nue sans nulle parure

Étrange beauté
Que la lune caresse
De peu de clarté

Qui es-tu donc sirène?
Tes sourires me gênent
Me happent m'entraînent

Tu es l'éphémère
Le sablier pervers
Faucheur de blé vert

Tu uses tu flétris
Tout ce qui sur terre vit
Tu sapes tu vieillis
Jusqu'au jour choisi
Celui où tout finit

Sauf peut-être notre esprit...

Hommage à Georges

Cherchez celui que ces vers cachent,
Pour les gens d'ma génération,
Sera facile que je sache,
A moins que vous soyez couillons.

Il faut savoir que ses moustaches
Montraient sans doute pour de bon
Un caractère qui, je sache,
Confirmait sa réputation.

Gloire à toi Geo.. o... ooo... rge

Un timidité bonhomme
Dévoilait une facette qui
Pour certains semblait bougonne
Alors qu'il y'en a bien de pis.

L'homme n'était pas du tout fier,
Ni imbu, ni mal dégrossi,
Même si son vocabulaire
Déplaisait à l'académie.

Gloire à toi geo ooo rges

Sur l'air du Gorille

Il a su chanter les amours
Des croquants, des gueux, des gorilles
Mais sut aussi faire sa cour
A ceux dits de bonne famille.

Les mots choisis pour se faire
Ne doivent rien au pur hasard,
Se confier à Jupiter,
Pas au supplice d'Abélard.

Gloire à toi .....!

Tu sus si bien manier le verbe
Et t'exprimer avec pudeur
Le trait parfois un peu acerbe
Sur fond de toutes les couleurs.

Observant nos petites manies
Nos vertus, nos défauts, nos vices,
Parfois même nos avanies
Sans concession, sans avarice.

Gloire à toi ....!

La camarde torturait l'âme,
La faucheuse un jour eut raison
De ta magie, versons nos larmes
Orphelins fous de tes chansons.

Croyais-tu en Dieu ou non pas,
Là où tu es, enchante donc
Ceux qui partagent ton trépas
Et dis nous si ce Dieu est bon.

Souvenirs d'été


Une légère clarté, volets à demi clos
Au milieu de l'été, éclaire ta blanche peau,
Tes yeux quasi fermés, ambiance de repos.
L'horloge du clocher égraine son tempo,
Ton parfum doux, discret, odeur de pavot,
Flotte comme porté par le clair halo
De lumière filtrée par de légers rideaux.
Un battant de persienne entrouvert à propos
Laisse doucement passer un courant d'air chaud
Il vient te caresser comme le ferait de l'eau
Source de volupté, éveil de libido
Mes désirs secrets noyés dans le tableau
Tes formes à peine voilées sous un léger maillot
Je venais voir tes yeux pour m'y plonger un peu,
Je te trouve allongée, somnolente beauté,
Muse d'éternité, sirène enchanteresse,
Toi qu'aujourd'hui le temps couvre de ses caresses
Lui qui en dépit des ans a tes charmes conservés
Tout comme mon amour pour tout ce que tu es.

Dors ma belle Télés, compagne au yeux de fée,
J'attendrai ton réveil pour mieux m'y plonger
Et prolonger tes rêves en douces voluptés.

Monday, September 12, 2011

Interrogation

Interrogation
Petit poème en forme de cinquain miroir



Silence
Installé là
Au profond de l'esprit
Tu troubles souvent ma conscience 
Sans bruit

Un doute
Accompagne souvent ma route
Le voile du divin
Une question
Sans fin


Sunday, September 11, 2011

La page blanche

Sur une page blanche, un visage se penche.
Un visage émacié, songe à ce seul trait.
Une ligne courbée, aux allures penchées
Pleure une larme sèche, telle une simple mèche.
Un point sous un lacet, aux accents sourds de muets
Point d’interrogation, sans imagination,
 Es-tu là par hasard, pauvre hère fuyard
 Pour inspirer celui, qui, du fond de la nuit
Cherche l’inspiration, le verbe, les mots féconds ?
Les pauvres qui lui viennent, alimentent la peine
sa piètre pensée que rien ne vient combler.
Le vide de l’esprit pour le poète qui,
, de ses vœux, les muses tel un vœu pieux,
Que le manque de vers, épouvante, exaspère.
Poète sans talent, sans verbes, sans accents
Son regard impavide sur sa feuille vide…
Sème l’effroi profond du manque d’inspiration.
Et ce point indicible qui semble si impassible
Qui ne veut s’effacer !Faut-il continuer
Poète, pour qui écris tu?
Semble dire cet intrus,
 Puisque tu n’es pas lu…