LE VIN
POÈME HUMORISTIQUE
Jupiter d'ordinaire, est joyeux,
plein d'entrain.
Et
pourtant ce matin, il est là, solitaire
A
se ronger le frein, la mine bien austère.
Mais
qu'a donc Jupiter, qu'a t-il, n'est-il pas bien ?
Se
demandent les siens, et que donc peut-on faire ?
Il
faut dans ces cas là, être plutôt prudent
Et,
généralement, éviter d'être là!
Ou
alors prudemment, le patron n'aime pas
Ceux
qui ne font pas cas, de son tempérament
Et
veulent être présents, au mépris des tracas
Comme
bien souvent, le maître, tarde peu à montrer
Son
humeur morose, à la faire connaître
Malheur,
celui qui ose, se montrer et paraître
Est
sûr de connaître, sa fureur déchaînée
Ne
pouvant éviter, une telle façon d'être
Bacchus
le sait bien, et se garde bien lui
De
troubler son ami, qui malgré leurs liens
Généralement
polis, et cordiaux aussi bien
D'ordinaire
se tient, à l'égard des ennuis
Cependant
aujourd’hui, Bacchus est bien contraint
Le
maître le réclame, et s'impatiente fort
Que
veut-il encore, je crains fort le drame
Aurais-je
eu des torts ? car en cas de vacarme
Finis
alors le charme, le parfait accord,
Le
beau rôle de mentor, seules resteront les larmes.
Ne
pas reculer, ne pas faire attendre
Vite
s'y rendre, et parlementer
Si
possible apprendre, toujours sans froisser
Ce
qui a pu créer, cette humeur peu tendre
Savoir
bien s'y prendre, redonner la gaieté...
Entre
mauvais sujet, entend t-il soudain.
Cela
commence bien, et fait bien son effet.
Tu
n'es qu'un bon à rien, écoute bien les faits.
Et
Jupiter d'un trait, débite le refrain
Devant
l'air importun, de Bacchus stupéfait.
Les
breuvages divins, que tu fais préparer
Sont
vraiment très mauvais, bref, ne valent rien.
Ils
brûlent le palais, et tu le sais très bien
Je
ne sais d'où tu tiens, ces boissons altérées
Il
te faut en changer ou gare à ton destin !
Et
Bacchus tout penaud, repartit bien troublé
Que
puis-je proposer, quel lourd fardeau ?
Je
dois vite trouver, le remède à mes maux.
Allons
voir Dionysos, qui m'a souvent vanté
Les
divines qualités, du fruit de ses coteaux.
Le
pacte fut conclu, entre les deux compères
Après
quelques verres dégustés et bien bus
La
chose devint très claire, il m'en fallait un fût
C'est
un excellent jus, ce nectar doit plaire
Sûr
que Jupiter, ne serait pas déçu...
Sitôt dit sitôt fait,
Jupiter
dégusta, d'un air très hautain
Se
frotta les deux mains, et sa mine changea
Un
sourire serein, et malin à la fois
Bacchus
tu vois, je le savais fort bien
Tu
avais grand besoin, de mon courroux cette fois
Comment appelles-tu ce nectar
délicieux et divin ?
Et
Bacchus distrait et obéissant DIT « VIN » !
N.B. S’il
avait dit : « délicieux et divers », le vin se serait
appelé «VERS »
Curieux non ? Il y a des coïncidences comme cela !
CECI
est l'histoire vraie de l'origine universelle du vin
Soyez en
tous certains ces vers devins ( ouaf, ceci juste
pour vous
mettre dans l'ambiance ) ne sont pas vains ,
ni vingt
non plus , c'est certain .
C'eut été
bien trop peu pour chanter ce don divin.
En
verre ou en vers le vin devint un
précieux bien.
Il fait
chanter l'âme et libérer nos freins.
Il
réchauffe le cœur et resserre les liens des êtres humains
qui n'en
abusent point . Non comme certains, voir ce qui suit.
Si tu
chantes la vigne jusqu'au bout reste digne (
Proverbe bordelais hors d'âge d'un auteur mal connu (très admirateur de Diogène) ayant
vieilli en fût de chêne au château chasse-spleen ). Son étoile concordait, quoique sur la
défense, avec les présages des plus grands devins.*
* Note de l’auteur => Quel pari ou Paris je ne sais
plus ! Enfin juste une petite introduction pour arriver à Paris sans
doute.
Enterré entre Nogent ( ah le petit vînt blanc
) et Bercy ( ça tourne au vinaigre ) avec pour
épitaphe "bon poète mais père sévère». Il fût garde côte de nuit et
dit-on, de ce fait, voyait rarement le jour. Victime d'un naufrage avant de
prendre son quart, on le retrouva à
bord d'une barrique transformée en voilier puis repêché entre deux mers.
Nous lui
devons aussi quelques poèmes en vers non millésimés intitulés :
-
Vers le ver vert qui vira du blanc au rosé avant de devenir rouge pour cause de
mauvais traitement ( vive le bio) pour redevenir jaune en se noyant dans un
verre et jura" je meurs sot», qui devînt un classique dans les tavernes
antiques.
-
Ah le vin, écrit lors d'une noce à Cana dans lequel il écrit « Mais que
font ces poissons dans mon vin »
- Le beau vin écrit à Paimboeuf
pays du pain sans levain
- Le vent d'ange, qui décrit le
vent qui gonfle les voiles en pays angevin,
autrement appelé « y'a du vent dans mes
voiles ».
-
Et
finalement le Ravin écrit lors d'une crise de delirium tremens durant laquelle
il se brisa les côtes en chutant dans le Rhône.
Celui ( le poème ) à Jupiter au début je n’y ai pas, en
premier, cru ( dommage grand ne marchait pas ) mais à l'occasion de mon
anniversaire l'on m'offrit un magnum, un grand cru millésimé, que je n'ai pas
encore bu, mais qui, à n'en pas douter, me fera changer d'avis. Il m'inspira
une très haute réflexion philosophique
malheureusement un peu crue, qui l'eut crût ( indigne d'un gentilhomme car d'un humour douteux et
écrite de retour d'Alsace, après une fameuse cueillette de cèpes ni beaux ni
laids). Après quelques jours passés
avec le beau JO dont tous connaissent la réputation de spécialiste du
Beaujolais ( faudrait savoir!) nous étions coincés dans un bouchon entre
Champagne et Bourgogne . Nous allions dans les côtes du Rhône pour y coincer la
bulle ( du Pape ) avant de faire un tour en Provence nous réchauffer les côtes
du même nom. A bout de patience on se dit " y'en a marre ( de Bourgogne )
on se barre du coin ( ne dites pas bis ce serait trop ) ça tourne au vinaigre.
Allons vers la côte ouest ( c'est mon fief!). C'est là que Jo barre (oui je
sais !) car son but, en vérité ce n'est pas du bobart , est atteint ( par pitié, laissez vos fusils là où ils
sont, ce serait vous conduire en barbeau).
Un petit tour à Sancerre ( je souligne, car certains ne
verront pas la transition habile avec le fusil et le Sancerre dont le petit
goût de pierre ( à fusil justement) n'échappe à personne ), un coup vers
Pouilly et je file sur Bordeaux. Quel pays ! Tous ces châteaux et pas d'eau. Il
fait chaud, je m’arrête au caveau, mais pas de pot ( au risque de décevoir
celle là je ne vous la fais pas, faut pas exagérer, je ne mange pas de ce pain
là ) la cave est en feu. Les pompiers nous montrent tout ce qu'il en reste. A
savoir un écriteau sur lequel est écrit" fermé pour cause de vent d'ange
" petite brise qui souffle en automne en ces coins. Tant pis je rentre à
l'hôtel et là juste avant d'arriver, vous n'allez pas me croire, mais si, un embouteillage. C'est une foire au vin.
C'est fou, il y a des jours c'est à
devenir cave. Heureusement que les vignerons ne manifestent pas, c'est fréquent
il paraît... Par contre lui y a des travaux dans le secteur, ils ont barré la
route, ça forme un goulot, c'est pas le cul ! Bon, j’arrête, je dérape c'est
normal j'attrape de la bouteille.
Ma seule consolation, c'est ce qui me permît de terminer
ce roman sans faire d'abus, sauf littéraires.
A
CONSOMMER SANS MODERATION
Et dire
qu'un jour on me mettra en bière !
A moins que l'on ne me brûle (
le dernier pot au feu ). Décidément je ne vous en aurais épargné aucune!
En
espérant votre indulgence.
Après les émotions un peu de
décontraction.
Jean-Louis
Un instant je me suis pris pour Raymond Devos,
l'inimitable.
Quelle
immodestie!
Et dire que cela me reprendra !
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