Sur les berges du port aux dames
Tu me faisais tourner la tête
Je t’admirais de ma
fenêtre
Le cœur battant tout feu, tout flamme.
Sur le quai près des hangars
Là où les femmes de marins
Revenant de pays lointains
Attendaient du matin au soir .
Tu accompagnais bien souvent
Une femme aux traits fatigués
L’air un peu lasse et intriguée
C’était sans doute ta maman…
J’avais seize ans, fou
amoureux,
Au cœur tu m’avais mis le feu.
Les jours d’arrivées des bateaux
Bien souvent les femmes pleuraient
En larmes sèches qui ne coulaient
Qu’il fasse pluie
ou même beau
Je les ai vues les yeux inquiets
Quand les bateaux à
l’horizon
Voiles dehors, hauts pavillons
Approchaient du port bondé
Puis un beau jour je
compris
Le drame qui vous arrivait
Le marin que vous attendiez
En mer sans doute avait péri
Mon amour est resté secret
Tu ne sauras donc jamais
Témoin caché de votre drame
Qu’un jeune amoureux éperdu
Que tu n’auras jamais connu
Jeune beauté du port aux dames
Chante pour toi cette chanson
En regardant un fier galion
Se rapprocher à l’horizon.
No comments:
Post a Comment