Wednesday, November 28, 2018

La mer est ton royaume


Hier, pour la dernière fois, tu as fermé les yeux...
Ami, il y a bien longtemps, oui bien longtemps,
Jeunes pleins de devenirs, l'avenir tel un ciel bleu ,
L'amitié en partage, et l'espoir géant,
Nous naviguions légers, heureux et insouciants.

En ces heures joyeuses, la vie nous souriait , radieuse!
En dépit des années nos voiles peu s'usaient,
Les courants, les marées et la mer bien qu' houleuse
Se jouaient de nos boutres mais la coque tenait.
Nous voguions sur les flots confiants et désinvoltes.

Un jour, nous sommes entrés au port pour ne plus le quitter,
Profiter d'autres cieux et d'autres paysages.
Nos chemins ont alors lentement bifurqués
Sans jamais pour autant omettre le partage.
Nos cœurs au plus profond n'oubliant le passé.

Ton voyage aujourd'hui est celui au long cours
Que seuls connaissent ceux qui en ont pris la route.
Tout comme la caravelle qui ignore le parcours
Sure de son destin, vogue coûte que coûte
Vers les contrées nouvelles, et ignore le doute.

Ne te retourne pas, un ami t'accompagne...
Ce qui nous a uni est à jamais inscrit,
L'esprit de nos jeunesses n'est pas fleur qui fane,
Ton souvenir gravé dans l'espace infini.
La mer est ton royaume, l'azur l'est aussi.

Wednesday, November 21, 2018

Haïkus d'automne

Une fin d'automne
La neige qui floconne
Bonjour l'hiver

Un matin calme
Un beau soleil qui brille
Fond de ciel bleu

Une vague de froid
Un homme qui se chauffe
Au feu de bois

Une belle flambée
La braise qui rayonne
Neige fondue...

Saturday, November 17, 2018

Ma France


Devant cette pauvre page blanche, j'ai le crayon qui me démange.
Avec une pointe de nostalgie, je songe à ma mère patrie.
J'ai envie de chanter la France et je mesure la grande chance
D'être né en ce beau pays qui me soucie bien aujourd'hui.
Dis moi ma France, dis moi pourquoi , tu perds ton âme, enfin je crois!
Tu perds ton sang, tes jeunes fuient voguant vers d'autres paradis.
Un temps tu fis rêver le monde, aujourd'hui tu connais la fronde
De ceux que tu as oubliés au profit d'élites désavouées.
Je crains que tu perdes ton âme, je sens monter comme une lame
Qui risque de nous emporter, avec elle nos identités.
Et ce bonheur de vivre ensemble, plus j'y pense, plus je tremble,
Pour nos jeunes et leur avenir, en mal flagrant de devenir.
Sauras tu relevé le défi , ne pas sombrer comme tu le fis
Quand tu offris clés de nos portes à l'ennemi.
Intègre tes minorités, fais de l'école priorité,
De ta justice un vrai modèle de déontologie fidèle.
Fais de l'Europe une entité ennemie des communautés
Qui sèment mort, haine, mépris obscurantisme et plus encore.
Reprends toi, s'il en est temps encore, évite nous les pires remords.
Le chemin sera sinueux mais y arriver tu le peux,
Je garde encore confiance en toi, car tu le sais tu nous le dois
Voilà la feuille un brin noircie pour toi ma France que je chéris.
Ai je raison, suis je aveuglé, peut-être aussi manipulé?
C'est à ma muse qu'il vous faut demander...

Wednesday, November 14, 2018

Le génie discret




Devant l'âtre

J'ai pu toucher de près cette flamme qui brille,
De sa chaleur douce venue du feu ardent,
Elle fascine mon esprit en ce calme face à face
Car tu es avec moi au creux de mon épaule.

J'admire cette flamme le cœur au bord des larmes,
Près de l'âtre fumante, dont je hume le charme.
Ses couleurs chaleureuses rousses et blondes à la fois,
Ses volutes vaporeuses me remplissent d'émoi.

Quelques flammèches vives, mirages bien éphémères,
Me parlent de tes yeux aux nuances bleu clairs,
Là où puise mon cœur cette forte passion
Qui ne s'est consumée sur la forme, ni le fond.

Quel étrange génie nous a donc abrité
Là, devant ce feu, tous deux ensorcelés?
En ce moment précieux est-il face à nous,
Prêt à se dévoiler, discret, à pas de loup?

Je sens cette onde tendre qui émane du brasier,
Dont la force tranquille ne s'est pas épuisée,
Quand le foyer se fige de sa braise tenace,
Rayonnante d'amour au fil du temps qui passe.

Thursday, November 01, 2018

Visions

Vision
La vie n'est pas qu'un petit fleuve tranquille.
Les imprévus, les joies, les peines
Usent les cœurs, durcissent les veines.
Le chemin qui semblait facile
Durant les heures de bonheur,
Peut devenir crève-cœur...

A ces instants une autre fable
Aux accents tristes et douloureux
Montre une face au double jeu
Et goût amer impitoyable.

Voir partir ceux que l'on aime
Au fil du temps qui vous les prend
Vous souffle un air lancinant
Et la chanson devient poème...

Sa musique changent alors de ton
Blessant les cœurs au plus profond...

Les amours, un temps florissantes,
S'effritent avec mélancolie,
Usure du temps au fil des nuits,
Et les sirènes plus ne chantent ...

Elles soufflent ailleurs leurs mélodies.
Les fleurs du cœur tombent peu à peu,
Au détriment des amoureux,
La passion siffle un air d'ennui...

Ici s'arrête cette vision,
Car, si parfois elle n'est tranquille,
La vie est un cadeau fragile
Qu'il faut goûter avec passion.

Conseil sans doute un peu facile
Pour ceux qui pensent toucher le fond...

Vision sans doute pessimiste, je vais me rattraper dans le texte qui va suivre... prochainement.

Visions # 2


Visions...

Hier encore,
Je savais que la vie offrait bien des surprises
Qui  rendaient son parcours  parfois imprévisible.
Son long cours  connait  bien souvent des rapides
Tel un fleuve impétueux ponctué de forts courants.
Les chagrins, les deuils, les amours  qui jalonnent son cours
Font entendre  des airs aux tristes mélopées.

Et aujourd’hui je sais,
Que ces écueils sont ce qui fait tout son charme,
Que l’ennui est bien pire que la pire aventure,
Que la vie n’est possible que si l’on meurt un jour,
Et que cet improbable cadeau,  voulu par le sort,
Est plus que tout trésor que l’on doit apprécier.

Je sais également que ce sort s’acharne
Sur certains d’entre nous,  sans que l’on puisse vraiment ,
A nos humbles niveaux, y apporter secours sinon par touches infimes,
Qui , de ce fait, ont donc une grande importance  
Aux yeux de ceux qui en ont bénéfices.
Quant aux autres,  leurs plaintes  ne sont-elles dérisoires ?

C’est au bout du chemin que je songe à ces choses
Pour mieux en apprécier le sel qui fut le sien.
Le lit qu’il a suivi fut parfois sinueux.
Aujourd’hui l’océan qui s’approche à  grands pas
Me fait  chanter la vie aujourd’hui plus qu’hier
Cadeau tombé du ciel pour nantis que nous sommes…