Thursday, March 31, 2016

L'annonciation

ELLE

Le rêve que je caresse
De l'amour est le fruit
Des jeux de la tendresse
De nos très longues nuits

L'homme que je regarde
Dans le jardin assis
Dont les doux yeux s'attardent
Dans l'azur infini

Songe au fruit que je porte
En mon sein épanoui
Mon émotion est forte
Car l'enfant est de lui

LUI

Mon regard se perd
Où commence la nuit
Il y avait hier
Mais tout change aujourd'hui

Je vais bientôt être père
Le rêve de ma vie
Dans l'airain dans le fer
A tout jamais inscrit

Je sens ton beau regard
Posé sur mes épaules
Instant unique et rare
Ton esprit qui me frôle

NOUS

Qui frôle le bonheur
Du couple comblé de joie
Dont le fruit,dont la fleur
Est de toi est de moi.

Nous sommes maintenant trois! 


JLA 7/03/2010

Une soif de paix

L’esprit de chaque humain est subtil mystère,
Sa force bien fragile son équilibre instable,  
Nourri de certitudes et de courants contraires,
De désirs fantasques mais aussi raisonnables.

Venues de l’inconscient, nourries de sa culture,
Ses pulsions égoïstes et autres turpitudes 
Où s’insinuent les peurs de toutes les  natures,
Troublent fort  sa pensée, changent ses attitudes.

Et il en est ainsi depuis la nuit des temps.
Les humains lentement se sont multipliés,
Au prix de sacrifices faits de feux et de sang,
Au prix de longues guerres plus souvent que de paix.

Suivis par une meute qui en forme la horde,
Leurs élites élues bien prompts à la discorde.
Divisent et gouvernent  même au prix du désordre
Pour conserver leurs places, au diable la concorde.

Les faucons ambitieux entraînant les colombes
Dans le cercle vicieux de conflits meurtriers
Où les mères éplorées vont fleurir les tombes 
De leurs chers enfants aux champs d’honneur tombés.

Et ainsi va le monde qui a soif de paix.
Nos pleurs forment des larmes en cascades sacrées.
Murs des lamentations par ces chiens ignorés
Dont la haine ne s’apaise, ni ne doute jamais.



La semeuse de paix

La paix est une noble, une très fière dame.
Cette belle semeuse qui de son geste ample
Sème de la quiétude dans le profond des âmes
En graines qui fécondent du bien vivre ensemble.

Germes de tolérance, de patience et de bonne volonté,
Qui ont été triés avec vigilance
Pour bien en séparer le bon grain de l’ivraie,
Cette plante toxique mère d’intempérance.

La plante alors prospère si la terre est fertile,
Les fruits de la récolte généreux de nature.
Surveiller sa croissance n'est point chose futile
Qui évite le risque de nourrir l’impure.

Car si l’on y prend garde le ver vient dans le fruit.
Le mal est là présent toujours enclin à nuire.
La gangrène naissante devient vite maladie.
Dame paix en danger peine alors à guérir.

En chaque individu vit une part d’ombre.
L’ombre se fait orage pour certains parmi nous.
Dame paix est fragile quand augmente le nombre
Des faiseurs de guerre aux instincts les plus fous.

Ils ont trouvé les clés de nos faibles défenses.
Le mal est en nos murs, il a déjà frappé,
Manque de volonté, manque de clairvoyance,
Semeuse prend donc garde, de ne semer l'ivraie.
   

Jamais trop tard.

Voilà que vient le soir, doucement et sûrement
Se profile la nuit. Celle de l’infini…

Est-il déjà trop tard ?

Le corps usé, meurtri, va libérer l'esprit...
Le temps, le temps s’enfuit. Tout serait-il fini ?

Serait-il trop tard pour dire ce que le cœur,
Masqué de trop de fard, de doute, de pudeur
Cache dans ses replis au profit des non-dits ?

Ces paroles d’amour, d’amitié, d’empathie
Que trop souvent l'esprit masque ou parfois oublie...

Alors je vous le dis, à vous amis ce soir,
Et aux autres aussi :

Il n'est jamais trop tard tant que dure la vie.

JLA Octobre 2015


Le long parcours

Tels la fin d'un jour,
A la fin d’une vie,
Les souvenirs enfouis
Content le "long parcours"…

Naissent alors les pourquoi,
Les regrets, les remords.
L’âme regarde le corps
En silences narquois.

Crépuscule du temps,
Hier se confond,
Demain est incertain…

Au soleil fuyant
La vieillesse se fond
Au tout premier matin…

Le cycle de la vie au royaume des dieux
Est tel l’infini, immense, mystérieux.
A l’heure du long voyage, le corps devenu vieux
Implore le silence et le calme des cieux.

Moins docile est l’esprit tant que dure la vie !

Friday, March 25, 2016

Etre heureux rien de plus ...


Du plus loin de mes souvenirs,
Soucieuse de mon avenir,

Ma mère disait travaille petit.
Un homme est ce qu'il a appris.

Pour le meilleur, non pour le pire,
Travaille pour ton devenir.

Ma mère alors a t-elle compris
Que je voulais croquer la vie…

J’ai confondu travail, plaisir,
J’ai couru après mes désirs.

Alors ma mère n’a plus rien dit
Sans doute usée par mon mépris.

A la question que seras tu?
Ai-je répondu, je ne sais plus?

Bercé par bien trop d’illusions,
Ma vie en forme de brouillon,

J’ai passé mon temps dans les rues,
Copains, copines bienvenus.

Couru les filles avec passion,
Prouvé aux autres ma séduction.

Jusque ce jour béni des dieux
Une belle femme aux yeux vert-bleus.

Alors s’enfuirent mes démons
Sans regret, sans confession...

Aujourd'hui, à cette question,
Sans remords et sans prétention,

Je pense lui avoir répondu :
Être heureux, heureux rien de plus !


Texte inspiré par la réponse du jeune John Lennon à qui l'on demandait ce qu'il voulait être quand il serait grand , il répondit : "Heureux".
On lui rétorqua, tu n'as pas compris la question. 

Il dit : Vous n'avez rien compris à la vie.

Tuesday, March 08, 2016

Des faucons aux colombes.

L’esprit de chaque humain est subtil mystère.
Sa force bien fragile, son équilibre instable,
Sont faits de certitudes et de courants contraires,
De désirs fantasques mais aussi raisonnables.

Venues de l’inconscient, pétries de sa culture,
Ses pulsions égoïstes et autres turpitudes
Où s’insinuent les peurs de toutes les natures,
Troublent fort sa pensée, changent ses attitudes.

Et il en est ainsi depuis la nuit des temps.
Les humains lentement se sont multipliés,
Au prix de sacrifices faits de feu et de sang,
Au prix de longues guerres plus souvent que de paix.

Suivis par une meute qui en forme la horde,
Leurs élites élues bien prompts à la discorde.
Divisent et gouvernent même au prix du désordre
Pour conserver leurs places, au diable la concorde.

Les faucons ambitieux entraînant les colombes
Dans le cercle vicieux de conflits meurtriers
Où les mères éplorées vont fleurir les tombes
De leurs chers enfants aux champs d’honneur tombés.

Et ainsi va le monde qui a soif de paix.
Nos pleurs forment des larmes en cascades sacrées.
Murs des lamentations par ces chiens ignorés

Dont la haine ne s’apaise, ni ne doute jamais.

JLA Janvier 2016

Les nuits de juin.

Heberger image

Les nuits de mois de juin ont d’étranges parfums.
Parfums de fleurs sauvages aux fragrances suaves.
Elles sont enivrantes tour à tour vous chantent
Les refrains entraînant aux royaumes galants.
Royaumes de sirènes aux longs ciels de traîne.
Poétiques mirages à la croisée des pages
De la fraîcheur nocturne et des chaleurs diurnes.
Paradis des penseurs, insomniaques rêveurs,
La nuit devient charmeuse, aux accents de berceuses,
Révélatrice de sens, pour invite à la danse
De l’amour raison à l’amour passion,
Jusqu’au bout de la nuit lorsque l’aube s’enfuit
Les corps enlacés sans jamais se lasser
Se reposent alors à l’entrée de l’aurore.
Les nuits de mois de juin ont d’étranges parfums.


Devinette et rébus.

Cherchez le mot...


Ce mot, au fil du temps,
Ne laisse pas indifférent.
Les temps qui courent,
Ne sont, pour tous, aussi propices.
Selon les uns c’est une lune.
Les autres y trouvent plus de fortune.
Il évoque des souvenirs.
Les bons classés en nos mémoires
Du côté des jours heureux.
Les pires laissant une blessure
Que ne sait guérir le temps.

Ceux du bon côté du miroir,
Le mois en « J » dès le premier,
Commencent les préparatifs.
Où, quand, comment, vont-elles
Se passer cette année ?

C’est le temps des rêves dorés,
De plages, montagnes, ou campagnes,
Ou d’autres lieux si espérés,
De choix nombreux à projeter
A vivre au soleil d'été.

Les autres mois, en « J » aussi,
Sont alors plus souvent visés.
Je n'oublie pas le principal
Par beaucoup le préféré
Lui n'est en "J", comme vous savez...
Ceux qui restent, quasi choisis
Par la plupart des retraités .

Alors le rêve se réalise.
C’est le temps des jours plus longs,
Propice aux amours sereines
Qu'elles soient juvéniles ou matures.
Aux heures douces de loisirs,
Chacun son rythme et ses fantasmes,
Ne plus penser qu’au but fixé,
Les heures de stress mises au panier.

Ce mot sans doute déjà trouvé ,
Par ce rébus confirmé.

Mon premier pousse à y aller,
Mon second, lui, parle de temps
Mon troisième est démonstratif,
Mon tout n’est plus que souvenirs
Pour la plupart d’entre nous.

J’espère pour vous qu’ils sont heureux !
 

JLA  Octobre 2015

Pour ne pas oublier.

Du fond de vos tombeaux entendez-vous monter ces puissantes clameurs ?
Vous étiez innocents, jeunes pour la plupart, ignorant la terreur,
Victimes improbables de bourreaux fanatiques, sans pitié et sans cœur.
Une vie devant vous, insouciants et joyeux ne connaissant la peur.
Vous voici nos héros qui réveillez en nous, face à cette barbarie,
Les nobles sentiments retrouvés aujourd’hui que parfois l’on oublie.
Notre nation souvent, se fissure, se heurte, se divise au profit
De barbares sanguinaires, de brutes idolâtres, que sont nos ennemis.
Ils entrainent nos jeunes aux extrêmes limites d’une idéologie.
Elle professe la haine des valeurs qui sont celles régissant notre vie.
Écoutez donc ces pleurs, écoutez ces clameurs qui animent nos âmes.
Vous êtes le ciment qui manque trop souvent, nous méritons le blâme.
Le chagrin de vos proches, indicible calvaire, est un horrible drame.
Ils doivent donc savoir que leur peine est la nôtre et leurs bourreaux infâmes.
Êtes vous donc conscients de nous avoir donné le chemin, le sésame
De l’unité profonde qui embrase le pays espérant que ce feu ne soit pas lui de paille.
Alors vos sacrifices resteront à jamais gravés en nos mémoires.
Ils sont marqués du sceau réservé aux héros auréolés de gloire.


 

JLA Novembre 2015 après les attentats terroristes du bataclan.

La vieille photo.

Sur papier glacé, jauni par le temps,
Une photo ancienne entre ses doigts tremblants,
Je suis près de ma mère, son visage est tout blanc,
Ses rides très profondes, ses cheveux grisonnants.

Un vrai tableau de maître ou de peintre flamand.
Ses larmes calmement, emplies de désarroi
Sources emplies d'émotion, coulent très lentement.
Ces souvenirs parfois, toujours en moi présents,

Aujourd’hui, sans raison, ni pourquoi, ni comment,
Viennent ces images floues me remplir d'émoi.
Je ne me souviens plus qui, quels personnages
Faisaient pleurer ma mère sur photo sans âge.

Était-ce alors mon père depuis longtemps parti
Vers d’autres aventures et de nouveaux rivages?
Il fut à tout jamais le drame de sa vie.

Qui donc étaient présents sur cette vieille photo?

Jamais je ne la vis, je ne lui en dis mot .
Elle ne m’en parla point, larmes muettes et non dits.
Sont peut-être chemins menant en paradis .

SI UN JOUR





Si un jour tu doutes







L
e monde qui est en toi

Sera souvent de peine

Et les moments de joie

Fruits de petites graines

Que seule tu trouveras

En ton cœur en tes veines
N'aie peur de la route



Chaque jour ouvrira

Ses joies, peines et doutes

Qui, quoi tu sois

Quoi que cela te coûte

 Ne sont que des instants 

 souvent pénibles

Ou même parfois horrible

Un horizon possible


Les chants du vent.


Ma colline est unique, de ses flans très souvent
Une belle musique, un long refrain s’entend,
C’est la chanson du vent.

Douces le plus souvent au tout début d’Avril,
Les notes du Printemps nous chantent les idylles
D’Éole sur ses îles.

Elles content comment la nature s’éveille
Au moment du levant après un long sommeil
Quand paraît le soleil.

Elles sont souvent discrètes, il faut les écouter,
Tels font les poètes avec humilité,
Patience et volonté.

Alors la chanson devient presque magique,
Il y a en ses sons, ses refrains, sa musique,
Des parfums exotiques.

Elles se font plus chaudes et prennent, dès juillet,
Des airs de maraudes qui à leurs arrivées
Vous annoncent l’été.

Là, parfois, les orages les font monter en gamme,
Au rythme des nuages avec force vacarme
Qui en révèlent l’âme.

Pour, une fois calmées, qu’enfin elles s’apaisent,
Leurs fureurs domptées oubliant le malaise...
Et les orgues se taisent.

Laissent la place aux Dieux qui observent la scène,
Calmes et silencieux, ils entendent sans peine
La clameur sereine de la saison prochaine

L’automne est impatient de venir occuper
Ce vide qui le tente et le vent est pressé,
Prêt à se lamenter.

Alors il commence d’une voix monocorde
Avec force patience à faire vibrer ses cordes
A préparer ses hordes.

Parfois elles somnolent et jouent la partition,
Laissant seule la viole avant les violons
Reprendre la chanson.

Puis septembre passé, les notes se renforcent,
L’orchestre est au complet prêt à montrer sa force
Quand l’hiver s’amorce.

Où et quand se déclenche la symphonie brutale,
Prend-elle sa revanche avec force rafales
Violentes et infernales ?

Nul ne sait vraiment où va, d’où vient le vent.
Ni pourquoi, ni comment, en se faisant violent
Il devient ouragan.

Alors, à ce moment, il faut le respecter.
Attendre patiemment que colère passée,
Il sache encore chanter le retour du Printemps
Puis reprendre des airs, calmes et reposants.

Foehn, sirocco, mistral, tramontane, alizées,
Chantent comme cigales du printemps à l’été
Pour qui sait écouter.

Les marins intrépides se servent de vos chants,
Une fleur les guide quand ils vont navigant,
C’est la rose des vents.

Vent, puisque tu as ton Dieu, sans doute as-tu une âme.
Éole sois généreux, évite-nous les drames
Quand tu montes tes gammes.

Nous aimons tes caresses. Adorons tes baisers.
Sois clément, nos faiblesses, de très loin, les préfèrent
A tes fortes colères.

Le pont de pierre.

Je suis
Le seul passage,
En pierres brutes sans âge,
Pour franchir
Le ru.

Un jour,
De voyage,
Seul sans armes, sans bagages,
Vous franchirez
Mes berges.

C'est moi
Le pont de Pierre
Surplombant la rivière
Qui coule au fond
De vous.

Frontière
Vertigineuses,
Aux rives dangereuses,
Mais aux pierres
solides.

Je suis
L'allégorie
Où tout passe, tout finit.
Tous y seront
Jugés!

En parfaite équité.

Les fantomes de minuit.

Le voyage "rêveries"

Je rêve de futurs faits de pays nouveaux
En folles aventures, parcourir les flots
Déployer ma voilure pour surfer sur les eaux
D'océans bleus et purs, faire vibrer mon bateau
Sur mers couleur azur, vent de bout, vent de dos,
Filer à toute allure vers les sables d'or,
Bâbord tribord amure pour mieux virer de bord
Au gré de ses cambrures quand le vent est trop fort
Quand courbe la mature en sachant que son corps
Aura pâle figure en arrivant aux ports
De ces pays lointains où les femmes chantent et dansent
Et les hommes sereins partagent leurs amours denses
Sans honte, sans gêne, sans frein.

Et ce voyage là, vois tu, je le fais chaque fois
Que tu es en mes bras, tes yeux couleur amandes
Noyés en l'océan des profondeurs de l'âme
Qui vibre en vagues longues et complaintes gourmandes.


La pierre froide

La saga des saumons


Procréer et mourir

Les tamalous


Complainte du troisième âge.

Jour après jour on prend de l’âge,
Vole le temps, tournent les pages…
Passent les ans du long voyage.
S’use le cœur, le corps se fane.

Viennent les maux et leurs arcanes…

Les rhumatismes et puis l’arthrose
Ce sont là de bien tristes choses,
Mais pour autant il faut bien dire,
Qu’en maladies il y a bien pire.

Nos douleurs, nos courbatures,
Infligées par dame nature
Ne sont pas données à certains,
Il y a pire croyez le bien.

La camarde ne leur laisse pas,
Bien souvent cette chance là…
Avant de leur ôter la vie,
Leur fait subir mille maladies.

Leurs souffrances bien plus horribles,
Même si les nôtres sont pénibles,
Sont des calvaires fort terribles
Aux conséquences irréversibles.

Souffrir un peu est naturel,
Mourir vieux grâce du ciel…
Même au prix de nos p’tites misères
Preuves de vie sur cette terre.

Secret de chandeleur.

 

J’écoute le silence rompu par le ton
D’une pensée bien triste, dieu que le temps est long !
Les heures de demain prennent un retard fou.
Il est tard ce soir, le vin n’a plus de goût,
Ni cette suave saveur aux lendemains amers.
La plaie est là cruelle et je ne peux la taire.
J’ai, les nuits de chandeleur, des souvenirs intenses,
Mélanges de lumières et des peurs de l’enfance.
Et ce soir la flamme, qui vient de ces temps lents,
Ranime les fantômes et les dieux peu cléments.
Il me manque des choses, il me manque des gens.
Il me manque ce qui sert à calmer mes angoisses,
Étranges sentiments au fil du temps qui passe.
Ces heures de la nuit que le sommeil fuit,
Ces heures ce soir sensibles au fil de mon ennui,
Et des brumes nuageuses de cette bouteille vide,
Qui brouillent les vieux rêves et la peur morbide.
Dis, quand reviendras tu passé de mon enfance,
Dis, reviendras tu un jour bercer mon insouciance
De ces temps où jamais cette lente mélopée
N’habitait mon esprit par la bible bercé.
Alors je ne savais ce que j’allais souffrir
Au temps de l’innocence, où tout semblait sourire,
Quand j’appris, un jour, dit de la chandeleur
Cette nouvelle qui, ce soir, alimente mes pleurs.
Un secret que je garde au profond de mon cœur …

Monday, March 07, 2016

Fleur de tendresse.

 

Je me souviens du temps où nous étions amis.

Puis bien vite celui du délice des amants.

Aujourd’hui est venu le temps des souvenirs

Qui s’accrochent à mon cœur au soleil couchant.


Le temps prit ses distances pour mieux nous séparer.

Qui des deux, je ne sais, rompit le doux serment

De nous aimer sans cesse sans jamais renoncer ?

Il ne reste de cela que souvenirs charmants…


Un moment de tristesse est venu aujourd’hui

Me rappeler les joies des heures éphémères,

Le printemps et l’été durent autant que l’hiver.


Ces souvenirs là font partie de ma vie

Ce mot "fleur de tendresse" n’est pas une prière

Le présent qui s’enfuit n’efface pas hier.

Eléments terre, ou effet mer


Là où finit la terre, à la pointe d’Ouessant,

Au pays des abers, père des âmes fortes,

J’ai vu danser le diable aux feux de la saint Jean.

C’est l’esprit des défunts, à l’heure des eaux mortes,

Quand échouent sur le sable les épaves brisées,

Qui donne force aux hommes pour braver l’océan.

L’aventure t’appelle, en dépit des dangers

Marin tu prends la mer et son eau insoumise.

Je suis là sur la terre à regarder les flancs,

Fouettés par les vagues d’une méchante brise,

De ta goélette fière les voiles gonflées de vent.

Tu braves les démons qui irritent ton âme.

Tu es homme courage, le cœur à l’avenant.

Tu laisses derrière toi amis, enfants et femmes.

Ta mémoire te blesse mais tu vas de l’avant,

Et ton cœur ne cesse de porter cette flamme

Qui appelle les coursiers sur leurs voiliers géants

Sans jamais renoncer, tu braveras les lames

Pour consumer le feu qui te brûle sur terre,

Et affronter bravement les quatre éléments.

L'été indien (sonnet d'automne)

Aux premiers frimas de l’automne,
Un léger blues passager,
Douce musique monotone,
Me fredonne sérénité.

Douces les nuits, belles journées,
Parmi les plus ensoleillées.
Le temps semble un peu s’arrêter.
Octobre vient de commencer.

Une saison pour âmes fortes,
Face à l’hiver qui nous apporte,
Ses longues nuits noires et glacées.

Le soir s’entend, du cerf, le brame,
L’été indien repose l’âme,
De ses parfums tranquillité...

Le monde perdu

Je vis, je viens, je vais, en un monde perdu.
Hier je rêvais tel un pauvre ingénu.
Ce monde me paraît s’être aujourd’hui complu
En guerre plus qu’en paix, il viole, pille ou tue.

Perpétue ses méfaits, malheur est aux vaincus.
Et la doxa se tait chaque jour un peu plus.
Le rêve disparaît en paradis perdus
Acquis à tout jamais aux martyrs inconnus.

Un ciel bleu violet au levant est tendu
Nuée de feux follets des âmes disparues…
Les fastes du passé ont aujourd’hui vécu,
Vestiges sacrifiés au bal des pendus.

De l’horizon bleuté une houle est venue
De martyrs sacrifiés, passeurs à l’affût.
Houle de réfugiés, fugitifs sans but…
Ont-ils mérité leurs fuites éperdues ?

Vos bourreaux dépravés vous prêchent des vertus
Par la haine inspirée où se cache l’intrus.
Ce monde est sans pitié, et nos dieux dépourvus.

Victimes vous fuyez vos régimes corrompus,
Vos passeurs payés vous lâchent à la rue
De frontières rêvées où vous êtes mal reçus.

En ce monde perdu.
Du fond de vos tombeaux entendez-vous monter
Ces puissantes clameurs?
Vous étiez innocents, jeunes pour la plupart,
Ignorant la terreur.
Victimes improbables de bourreaux fanatiques,
Sans pitié et sans cœur.
Une vie devant vous, insouciants et joyeux ne
Connaissant la peur.
Vous voici nos héros qui réveillez en nous,
Face à cette barbarie,
Les nobles sentiments retrouvés aujourd’hui
Que parfois l’on oublie.
Notre nation souvent, se fissure, se heurte,
Se divise au profit
De barbares sanguinaires, de brutes idolâtres,
Que sont nos ennemis.
Ils entrainent nos jeunes aux extrêmes limites
D’une idéologie.
Elle professe la haine des valeurs qui sont celles
Régissant notre vie.
Écoutez donc ces pleurs, écoutez ces clameurs
Qui animent nos âmes.
Vous êtes le ciment qui manque trop souvent
Et mérite le blâme.
Le chagrin de vos proches, indicible calvaire,
Est un horrible drame.
Ils doivent donc savoir que leur peine est la nôtre
Et leurs bourreaux infâmes. 
Êtes vous donc conscients de nous avoir donné le chemin,
Le sésame,
De l’unité profonde qui embrase le pays espérant que ce feu
Ne soit pas lui de paille.
Alors vos sacrifices resteront à jamais
Gravés en nos mémoires.
Ils sont marqués du sceau réservé aux héros
Auréolés de gloire.
 
     
     

Une larme de lune

La lune est là figée en son premier quartier.
Légèrement voilée de nuages légers.
Vaporeuse sirène que j’admire taciturne,
En attendant que vienne le sommeil nocturne.

Une longue insomnie peuplée de songes étranges.
En fond de ciel l’ennui des heures où rien ne change
Au fil de la nuit alors soupire un ange,
Entre deux battements de l’horloge qui fuit.
Elle égrène lentement sa plainte au ralenti,
Son tempo lancinant au doux rythme infini.

Le temps n’est que silence, le ciel calme et tranquille,
Et la lune s’avance au dessus de la ville.
Le sommeil m’appelle, la lune alors pâlît
Je sens venir d’elle une larme de pluie
Et l’insomnie rebelle prend fin, à l’aube de la nuit.