Friday, March 30, 2018

Une petite voix

Une petite voix
Une petite voix, qui somnole souvent,
Se réveille parfois, comme le fait le vent,
Sans raison ni pourquoi, en tourbillons flottants,
Vient me parler de toi au soleil couchant.

A cette heure propice où se croisent les cieux,
Avant que jour ne glisse vers nuit peu à peu,
Une petite musique aux sons doux mélodieux,
En couplets nostalgiques, chante les jours heureux.

Ces jours d’insouciance aux heures juvéniles
Qui fredonnent romance en rêves bien futiles.
Tu étais si jolie, tu respirais la joie,
Le désir de vie, le rêve devant soi.

D’où viennent donc ces notes du passé révolu,
Sont-elles feuilles mortes au vent du temps perdu,
Portées par cette voix dont j’adore le son,
Qui rappelle ta joie et tes beaux cheveux blonds?

Tes petites fossettes, tes vingt ans, tes yeux bleus,
Cette belle silhouette dont je suis amoureux.
Ainsi petite voix, ton message joyeux
Quand je ne t’entends pas, je t’appelle de mes vœux.

Les années passent vite, sur la route du temps,
En dépit de sa fuite, restent les sentiments.
En ce chemin de vie qui est source d’oublis,
Une voix mélodie accompagne mes nuits.

A ma compagne de vie.

Saturday, March 24, 2018

La demoiselle

La demoiselle
C’est une demoiselle, une princesse bien née,
Silhouette un peu frêle que le vent fait plier
Au gré de ses humeurs et de ses volontés.

Elle porte joli cœur en corolles argentées
Ses épines vous blessent si vous trop l’approchez
Une simple caresse peut traces vous laisser.

De couleurs diverses au cœur du jardin,
Ses pétales vous bercent, le ballet est sans fin.

Naturelle beauté aux senteurs de désirs
Dont la seule volonté est de mieux vous séduire.

Hypnotique est son jeu et suave son parfum
Elle est fille d’un dieu, sans nul doute à dessein.

Parmi ses concurrentes elle a peu de rivales,
Majestueuse, élégante, elle n’est fleur du mal.

Passants, vous qui cherchez prénom à cette reine,
Chacun fera son choix, son nom à elle, est fleur.

Parmi toutes ses sœurs sauvages ou domestiques
Que serait notre monde sans leurs grandes beautés?

Monday, March 19, 2018

L'épicier


Dans la série les métiers : L'épicier .

Un beau jour, il s’est installé, il y a déjà plusieurs années,
En cette boutique un peu vieillotte depuis longtemps inoccupée.
Cette boutique je me souviens lorsque nous étions des gamins
Un vieil épicier parisien vendait de tout dès le matin.
Le jour où il ferma boutique nul ne voulu lui succéder,
Il nous manqua, c’est véridique, au profit du super marché.
Lorsqu’il nous manquait quelque chose le soir tard à tout propos
Impossible de trouver cette chose, s’en passer était notre lot.
Au début les clients méfiants se demandèrent rapidement
Qui était ce nouveau venu qu’avant il n’avait jamais vu.
Il parlait peu allez savoir, tôt le matin tard le soir,
A son échoppe ou son comptoir on trouvait tout faut le savoir.
Au début tous l’appelaient le p’tit épicier étranger.
Son histoire me la racontée, vous l’avez tous devinée
D’où il venait importe peu, c’est un garçon très courageux,
Dans sa boutique et à toute heure dimanche compris l’épicier Beur
Avec politesse et douceur vous servira avec chaleur.
Lui aussi m’a dit l’autre jour sourire aux lèvres comme toujours,
Il n’y pas de sot métier, moi le mien c’est d’être épicier.

NB. Ceux qui souhaiteraient écouter la chanson que j'ai composée sur ce texte peuvent utiliser le lien suivant pour accéder au cloud d'Orange.
 https://share.orange.fr/#i3NXSyhKK24144429e55

Saturday, March 17, 2018

Cheveux de soie


Je serai là, petite fille cheveux de soie.   
   
Cette  nuit,
D’étranges  rêves  m’ont troublé,
 Les bienveillantes  à mon chevet     
Cachaient avec dextérité 
Les clés qui peuvent te libérer

Tu appelais…
Petite fille cheveux de soie

Tes cris m’ont chaviré le cœur  
Je désertai de ma torpeur
Un bruit étrange, la nuit fuyait
C’est le réveil  qui me dérange,

Désormais, Histoire vraie.
Petite fille cheveux de soie

Ce songe ne me quitte plus.
Je comprends ce que tu veux me dire
Je sais ta peine mon cœur chavire
Je crois savoir,  je suis ému,

Là je serai,
Petite fille cheveux de soie

Nous menons le même combat
Contre ce mal bien sournois,
Le jour venu tu comprendras.

Toute ma vie, je serai là !
 Ce rêve me parlait de toi
Petite fille cheveux de soie.

Discours du soir sur fond de boléro.

Lorsque le peuple gronde se fomente la fronde
On peut tromper le monde, un instant, une seconde
Un sourire de Joconde, jamais à l'infini…

Le soir quand la nuit tombe à l'heure des mensonges,
Les paroles sont des ombres qui déforment les songes.
Promesses de bonheur de grâce et de justice,
Démagogues, menteurs, prometteurs factices,
Ambitieux et volages soucieux de vos gages,
Vous menez au naufrage, il faut tourner la page…

Alors, quand la nuit vient je passe et passe en boucle
Le boléro du ciel au bal de Ravel

Espérant que tarissent vos discours bavards
Loin de nous, sans espoir, bientôt Il se fait tard
Tard, tard, tard, trop tard où sont tous les milliards?
Aux profits de l’histoire, envers des miroirs
Des gens dits de savoir.
Qui disaient, je sais, je sais, vous allez voir…

Chut, j'écouterai ce soir un air plein d'espoir
Et je repasse en boucle le boléro du ciel,
Au bal de Ravel.

Cette rengaine qui guérira mon ennui
Du cirque des envies, du bal des maudits.
On danse au paradis au soleil de minuit
Sur magots blanchis les filous à l'abri.
Les requins bien nantis chassent les tout petits
Aux trottoirs de la nuit quand dansent les souris.

Dansez, dansez, autant que vous voulez,
Le boléro du ciel au bal de Ravel.

Il savait, quant à lui, toujours finit la nuit…
Les mots se noient souvent aux confins infinis.

Les notes de Ravel n'ont d'horizon fini…
Elles battent le rituel du cirque de la vie

Le boléro du ciel au bal de Ravel,
Tourbillon éternel, calme mon cœur rebelle
Telle une ritournelle.

Tuesday, March 13, 2018

Sur le quai du port aux dames



Sur les berges du port aux dames
Tu me faisais tourner la tête
Je t’admirais  de ma fenêtre
Le cœur battant tout feu,  tout  flamme.
 
Sur le quai près des hangars
Là où les femmes de marins
Revenant de pays lointains
Attendaient du matin au soir . 

Tu accompagnais bien souvent
Une femme aux traits fatigués
L’air un peu lasse et intriguée
C’était sans doute ta maman…

J’avais seize ans,  fou amoureux,
Au cœur tu m’avais mis le feu.   

Les jours d’arrivées des bateaux
Bien souvent les femmes pleuraient
En larmes  sèches  qui ne coulaient  
Qu’il  fasse pluie ou  même beau

Je les ai vues les yeux inquiets
Quand  les bateaux à l’horizon
Voiles dehors, hauts pavillons
Approchaient du  port bondé

Puis un beau jour  je compris
Le drame qui vous arrivait
Le marin que vous attendiez
En mer sans doute avait péri

Mon amour est resté secret
Tu ne sauras donc jamais

Témoin caché de votre drame
Qu’un jeune amoureux  éperdu
Que tu n’auras jamais connu
Jeune beauté du port aux dames

Chante pour toi cette chanson
En regardant un fier galion
Se rapprocher à l’horizon.  

Sunday, March 11, 2018

SANS TOI



Sans  toi, 

Je suis un homme sans abri,
Une ombre vide de ta présence.
Je suis un fantôme sans défense,
Je traîne peine avec ennui.
Mes rêves ont goût fade de l’eau
Je solitude à perdre haleine, 
Un sang glacé brûle mes veines.
J’ai le blues à fleur de peau.

Alors,
Je compose avec mon piano.
Ses touches blanches me rappellent
Les jours heureux la vie si belle,
La couleur de ta jolie peau.
Je chante cette mélodie
Pour fuir le temps qui trop se traîne,
Passent les jours les semaines,
Patience rime avec ennui.
Mélodie bleue à ma  mesure
Au rythme des accords majeurs
Mes notes ont des parfums de fleurs
Ton souvenir me rassure,
J’attends impatient ton retour
Le ciel bientôt sera plus clair
Cette chanson un nouvel air
Demain sera un autre jour.

Reviens vite mon bel amour...

Refrain


Saturday, March 10, 2018

Nous sommes tous (ou presque) écrit le 18/1/2015


Ils étaient tous poètes aux dessins ironiques
Le trait toujours acerbe et souvent sarcastique.

Humanistes avant tout à l'humour piquant,
Pas mauvais pour un sous, jamais vraiment méchants.

Ceux qui les protégeaient avec eux sont partis
Innocents à jamais de crimes non commis.

Ceux qui les haïssaient n’ont pas fait de quartier
Plongeant qui les aimaient en détresse à pleurer.

Les fous qui sont venus faire leur horrible crime,
Ces loups se sont repus de leurs faibles victimes.

Trio de monstres froids par ficelles tirées,
Trompés par une foi, par trop manipulée.

De leurs tombeaux maudits pour l’éternité,
Entendront-ils les pleurs des tristes endeuillés ?

De leurs douleurs sourdes qui ne peut exprimer
Leurs peines bien trop lourdes comme croix à porter.

Eux usaient du dessin, et étranges destins,
Les horribles desseins de ces vils assassins

Qui leur ôtent la vie et non pas leur esprit
Aujourd'hui nous unit. « Nous sommes tous Charlie »…

Qu’ils entendent ce chant qu’ils ont alors fait naître
Des nombreuses nations s’unissant pour le faire :

L'amitié est partage qui dépasse frontière.
En tout lieu, à tout âge nous sommes tous frères.
Sur la route du temps en dépit des orages, l'amitié et l'amour, en prose ou bien en vers, sont de forts remparts contre violence et rage qui aveuglent l'esprit et apportent misère.



Pour ne pas oublier(écrit en 2015).

Du fond de vos tombeaux entendez-vous monter ces puissantes clameurs ?
Vous étiez innocents, jeunes pour la plupart, ignorant la terreur,
Victimes improbables de bourreaux fanatiques, sans pitié et sans cœur.
Une vie devant vous, insouciants et joyeux ne connaissant la peur.
Vous voici nos héros qui réveillez en nous, face à cette barbarie,
Les nobles sentiments retrouvés aujourd’hui que parfois l’on oublie.
Notre nation souvent, se fissure, se heurte, se divise au profit
De barbares sanguinaires, de brutes idolâtres, que sont nos ennemis.
Ils entrainent nos jeunes aux extrêmes limites d’une idéologie.
Elle professe la haine des valeurs qui sont celles régissant notre vie.
Écoutez donc ces pleurs, écoutez ces clameurs qui animent nos âmes.
Vous êtes le ciment qui manque trop souvent, nous méritons le blâme.
Le chagrin de vos proches, indicible calvaire, est un horrible drame.
Ils doivent donc savoir que leur peine est la nôtre et leurs bourreaux infâmes.
Êtes vous donc conscients de nous avoir donné le chemin, le sésame
De l’unité profonde qui embrase le pays espérant que ce feu ne soit pas lui de paille.
Alors vos sacrifices resteront à jamais gravés en nos mémoires.
Ils sont marqués du sceau réservé aux héros auréolés de gloire.

Voyage nocturne

Par une nuit sans lune, au soir d'une longue marche,
Mon corps, quoique rompu à ce noble exercice,
Demandait un répit et réclamait relâche.
Mon esprit, quant à lui, lui refusait l'hospice.

Je dus baisser la garde et me dis : je crains que le "corps ne muse".
Lui octroyer repos avant qu'il ne se fâche
Est donc le mieux à faire, sa fatigue est sans ruse.
Je crains qu'à court terme celui-ci ne me lâche.

Le sommeil vint vite là où "le corps y dort".
L'esprit calme et tranquille, satisfait de mon sort.
Un rêve cependant, mystérieux, palpitant,
Vint troubler celui-ci dès le commencement.

Mon âme libérée, à son corps défendant,
Accompagnée d'esprits tout ressemblant au mien,
Flottant parmi l'azur au son d'un cor puissant,
S'échappait de mon corps, qui lui n'y pouvait rien.

Elle voguait parmi eux, pauvres âmes égarées,
Que maints gardes du corps menaient en rangs serrés.
Un vrai corps de garde, comment donc s'échapper,
Comment pouvoir sortir de ce pas bien mauvais?

Plus à cris qu'à cor, nous mendions le chemin
Menant vers nos corps et l'on cherchait en vain.
Il vous faut un passeur nous dit un malandrin
Vil corbeau corrompu réclamant un butin.

Le dilemme se corse me dit mon inconscient
Il me faut de ce pas trouver un arrangement.
Un passeur dites-vous la note est trop corsée,
Qui me dit que le deal sera bien respecté.

En dépit de mes doutes, un accord fût conclu.
Le prix pour le passage fût d'écrire cette histoire,
Que personne, c'est sûr, jamais ne pourra croire.
Que pouvais-je faire d'autre, non vraiment rien de plus.

Le cordon qu'il m'offrit au couleur corail
Permit donc un retour sans que je signe un bail.

Moralité : Mieux vaut économiser son corps que son esprit .

PS. Les nuits sans lune sont favorables aux fadaises, foi d'elfe, de farfadet et de korrigan.

Mon père disait

Il n’y a pas de sot métier
Disait mon père cordonnier.
Qui, du matin au soir chantait
Toujours joyeux à l'atelier.

Dès le matin sur son ouvrage,
J’aimais le ton de son langage
Qui racontait avec talent
Ce que lui inspiraient les gens.

Histoire de bottes et de chaussures
Dont les stigmates de l’usure
Disaient beaucoup sur leurs porteurs,
Leurs caractères et leurs humeurs.

Escarpins, mules, ou mocassins
Passaient entre ses grosses mains.
J’aimais l’odeur de l’atelier,
Odeurs de colle et de cuir frais.

Je le voyais coudre semelles
Coller les bords, passer ficelles,
Alène en main et passe lacet
Le geste habile et assuré.

Puis pour enfin lustrer, cirer
Une fois l'ouvrage terminé,
Régnait une odeur nouvelle
De cirage au parfum de miel .

Son image de fier ouvrier
Reste gravée à tout jamais.
Il n’y pas de sot métier
Disait mon père savetier.


Editer

Le vieux village

Histoire de plume (fable)

Une poule dodue ayant fort picoré
Ne s’avoua pourtant pas, tout à fait rassasiée.
Miettes, petits vers et autres herbacées
Tout ce qui faisait ventre était bon à manger.

Lorsque le soir venu, la panse bien gonflée
Sur son perchoir usuel elle voulu grimper,
Rien à faire ses ailes refusèrent de l’aider.
Et un double malaise finit par la gagner.

Le renard cette nuit, c’était une évidence,
Viendrait roder par là en quête de pitance.
Une poule bien grasse quasiment impotente
Ferait une proie facile en tout point alléchante.

Ses voisines et le coq déjà bien installés,
Ne feraient aucun geste pour venir l’aider.
Celui qui dans le temps encore la courtisait,
Au profit de poulettes, l’avait fort ignoré.

Une poule repue d’âge mûr de surcroît
Du malaise bien proche de la crise de foie
Valait-elle la peine qu’on s’y intéressa
Foi de coq tant pis, je suis et reste là.

Là dessus s'endormit et se mit à ronfler,
Si fort qu'il fût bien vite par goupil remarqué.
Au matin le renard de fait était passé.
De la poule et du coq, seules les plumes restaient...

La morale :
Que vous soyez pauvre, indigent et malade,
Ou encore bien perché et en bonne santé,
Le plus fort vous plume quand il l’a décidé.

L'abandon

Tu m’as abandonné, il faut que je te dise,
Je tente de comprendre ta triste trahison.
Dis-moi quelles sirènes ont eut sur toi raison
Leurs chants sont envoutants et provoquent méprise.

Ton souvenir gravé comme une cicatrice,
La mémoire blessée, la douleur en coulisse,
Je ne veux pas savoir qui a changé la donne.
Je suis l’enfant blessé que plus rien ne raisonne.

Refrain
Tu m’as laissé tomber pour une autre aventure.
Comprendre je ne peux, je ressens la morsure
De l’absence de celle qui heureux me rendait.
Mon orgueil est en berne, mon ego est blessé,


Ma solitude est telle qu’il m’arrive de sombrer
Dans un délire coupable qui va me dévorer
Coupable de t’aimer comme un fou en délire
Qui m’a rendu aveugle, que n’ai-je pas su lire ?

Les jours comme les nuits ont des saveurs morbides
Le soleil ne luit plus, je tombe dans le vide
Ce vide qui m’aspire vers la chute fatale
La relève sera dure et la lutte inégale.

Refrain
Tu m’as laissé tomber pour une autre aventure.
Comprendre je ne peux, je ressens la morsure
De l’absence de celle qui heureux me rendait.
Mon orgueil est en berne, mon ego est blessé,


Qui de nous deux aura le plus beau des deux rôles
Je n'ai pas de recul, il me manque une épaule
Cette épaule qui jadis se serrait contre moi.
Et cependant il faut que j’admette tout bas :

« C’est fini pour de bon, tu m’as laissé tomber » …

Afin de rassurer ceux qui ...
Ceci est une fiction non prémonitoire, j'espère.

Le boulanger

Il n’y a pas de sot métier disait mon père boulanger.
Rude à la peine, petit matin, pâte brassée passe au pétrin,
A mon réveil bien gonflée fleurant bon farine de blé.
Odeur de sel et de levain le four prêt à cuire le pain.
Je savais sa façon de faire, je comprenais à ma manière
Le beau métier qu’était le sien, l’or qui émanait de ses mains.
Je n’osais pas lui dire alors admiration, et plus encore.
Il parlait peu même à ma mère, sur son métier bien peu disert.
Au moment de fin de cuisson accompagnée d’une chanson
La saine odeur de pain cuit emplissait alors le fournil.
C’est il y a peu que je compris la vrai raison de ses non-dits
Le pain qu’il fit sa vie durant, de sa jeunesse était absent.
Il en parla longtemps après s’être enfin arrêté.
Il racontait son émotion avec évidente passion :
- Manquer de pain et de pitance est une pitié, une souffrance
- Le partager avec les autres une vocation digne d’apôtre.
- Rompre le pain avec amour est une grâce chaque jour.
- Il n’y a pas de sot métier disait mon père boulanger.

Le maréchal ferrant.

Lorsque j’étais petit enfant mon grand-père me disait souvent :
De sots métiers je n’en connais, des gens autant je ne dirais !
J’ai souvenirs de vacances, ce temps béni de l’insouciance
Auxquels je pense très souvent et me rappelle mes grands parents.

Lui aimait parler du métier qu’il avait toujours pratiqué
Ses yeux brillants, parlaient château de son amour des chevaux.
Je l’écoutais silencieusement dans les allées tout en marchant
Dans le beau parc du château et dans les rues de Fontainebleau.

C’est là qu’il avait exercé toute sa vie son beau métier.
Tu peux m’appeler maréchal, je suis le bonheur du cheval
Clamait-il de sa voix grave, je ferrais les chevaux des braves,
Des cavaliers simples soldats, jusqu’au généraux quelquefois.

Regarde bien cette photo, on le voyait main au sabot,
Tablier cuir, muscles saillants, le pied du cheval fumant.
Le fer qu’il avait façonné sortait de la braise à côté
Pour mieux à la corne s’adapter et ainsi garnir son pied.

Son regard d’homme vieillissant prenant un air bienveillant,
Se mit à regarder les cieux avec des larmes dans les yeux.
De l’enclume se mit à parler, de sa chanson qui résonnait
Sous les coups de son bras musclé sur le fer très dur à forger.

Je suis fier vois-tu petit, les chevaux étaient mes amis.
Jamais un seul ne m’a blessé, leur fier mental je connais.
Le cheval ne ment jamais, les aimer seul suffisait.
Alors c’est là qu’il répétait, de sot métier je n’en connais
Autant je ne dirais des gens … mais du cheval certainement !