Tuesday, March 13, 2018

Sur le quai du port aux dames



Sur les berges du port aux dames
Tu me faisais tourner la tête
Je t’admirais  de ma fenêtre
Le cœur battant tout feu,  tout  flamme.
 
Sur le quai près des hangars
Là où les femmes de marins
Revenant de pays lointains
Attendaient du matin au soir . 

Tu accompagnais bien souvent
Une femme aux traits fatigués
L’air un peu lasse et intriguée
C’était sans doute ta maman…

J’avais seize ans,  fou amoureux,
Au cœur tu m’avais mis le feu.   

Les jours d’arrivées des bateaux
Bien souvent les femmes pleuraient
En larmes  sèches  qui ne coulaient  
Qu’il  fasse pluie ou  même beau

Je les ai vues les yeux inquiets
Quand  les bateaux à l’horizon
Voiles dehors, hauts pavillons
Approchaient du  port bondé

Puis un beau jour  je compris
Le drame qui vous arrivait
Le marin que vous attendiez
En mer sans doute avait péri

Mon amour est resté secret
Tu ne sauras donc jamais

Témoin caché de votre drame
Qu’un jeune amoureux  éperdu
Que tu n’auras jamais connu
Jeune beauté du port aux dames

Chante pour toi cette chanson
En regardant un fier galion
Se rapprocher à l’horizon.  

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