Sunday, November 06, 2011

SERGE GAINSBOURG

Hommage à Serge, au talent ... au modèle?

Sur l’air des pt’its trous
Du poinçonneur des lilas                                        

   Salut à toi vieille canaille                                            
  Il faut dire que ça fait un fichu bail                     
  Que t’es parti d’la planète                                             
  Drôle de défaite   
  Brûler les biftons de cinq cents balles
  Mégot au bec et rasé mal                                        
  Adieu la vie, c’est fini                                                   
  Les provocations la belle, la grande vie   
  Fini aussi de faire le zouave       
  De jouer au brave
 J’suppose les anges font leur boulot
 Fais tu encore le zigoto ?      

Je fais ce que je peux, pas ce que je veux arrivé aux cieux
J’fais de mon mieux de mon mieux toujours de mon mieux
Je supplie les anges
Je voudrais qu’ça change
J’fais ce que je peux, pas ce que je veux arrivé aux cieux
J’fais de mon mieux de mon mieux toujours de mon mieux
Ce que je peux, pas ce que j’veux
Pas ce que j’veux, ce que je peux



Salut à toi vieille fripouille                                          
Rien dans les mains rien non plus dans les fouilles
Fini sans doute les vannes
Plus de gitanes 
Plus de nanas  plus de rouquin
Avec tes manières de vaurien
Plais tu à Dieu ou au malin   
Les deux peut être , je pense t’irait bien   
Tu voudrais bien à la havane  
Copains  clopant
Avec le verbe ou bien Satan
Faire des  ronds d’ fumée de  gitanes

Faire le beau, faire celui qui pavane
Faire le dandy, le beau frimeur celui qui crâne
Mais v'là qu'je m’égare
Faut pas qu’tu te barres
Reste écouter cette chanson fais ce qu’tu veux
C’que tu veux, c’que tu peux ou bien de ton mieux 

Fais ce que tu veux, fais ce que tu veux
Fais ce que tu veux, fais ce que tu veux      


Salut à toi vieux comédien
Feuilles de chou qui pour nous t’allaient bien
Tu souffrais mais n’disait rien
Sacré vaurien
Ton mal d’aimer quelques prochains
A faire sans cesse ton malin 
Te donner l’air  de noceur  
Pour mieux planquer au fond un très grand cœur 
Jouer les gavroches moqueur 
Les vieux gouailleurs
Au fond tu étais un brave type
Brûlant ta vie comme tes  pipes

J’fais ce que j’peux, pas ce que j’veux,  arrivé aux cieux
Je fais ce que j’peux , je fais ce que j’peux, je fais ce que j’peux

















TES YEUX

J'ai vu


J'ai vu dans tes yeux clairs ce que l'azur même n'avait  pu faire mieux.
J'ai vu dans ton regard les planètes lointaines dessinant  l'avenir.
J'ai vu des paysages, des montagnes sauvages, des vallées interdites à  qui aurait voulu violer cette fière citadelle que mon cœur transis rêvait de conquérir.
J’ai vu des cataractes, des rivières de vie, des fleuves de nirvana aux couleurs arc en ciel, des plaines, des savanes, flore et faune mêlées.
J’y ai vu des déserts sauvages et arides, des mers, des océans qui paraissaient sans âme qui cachaient cependant des spectacles de rêve aux milles vies foisonnantes.        
Toutes parlaient de ton âme, dévoilaient des sourires, des temples de désir, des orages de plaisirs.
J'ai vu notre futur que dessinait ton cœur.
Le mien était inscrit dans l'océan profond de  larmes de grandes joies, de désirs, de douceur, toutes emplies de courage et d’affection profonde creusées dans les sillons de plaines très fertiles, de vallées bourgeonnantes de graines de bonheur…
J'ai recherché les clés qui ouvriraient les portes des pays inconnus, des terres encore vierges, des nouvelles  contrées qu'il fallait gagner…

Oui, j’ai vu tout cela en tes yeux de vingt ans.

J'ai vu tant de possibles et d'énergies nouvelles.
Et nous avons bâti une fière chapelle.

De deux piliers solides qui portent nos valeurs
L'un des deux à tes yeux, l'autre hérite des miens
Ils sont nourris de nous, de nos luttes communes
Nous partirons heureux de cette grande fortune.
Ils ont semé la vie de quatre jeunes plantes,
Belles comme des fleurs, promesses de futurs que l’on espère féconds.
 
Il y eut des passés faits de jours de pluie
L’ego, parfois, peut engendrer l’oubli…
L’écorce porte des traces l’aubier très peu touché, le cœur intact lui.

Le temps qui a passé  a laissé quelques traces, le clair prend quelquefois des nuances de gris. Elles condensent des années, elles étaient l’avenir, qui devenues passé ont perdu de l’éclat.

Et je comprends cela !
Mes yeux n’étaient sans doute pas aussi radieux.
Ils voyaient, je le pense, trop de rêves narcissiques.
Ainsi vont nos ego au fil des jours heureux.

Je regarde toujours tes deux belles prunelles.
Et toujours j’y vois ma profession de foi.

Je ne suis rien sans toi !