Il y a des jours et il y a des nuits
Des noëls sans neige et des noëls blancs
Les jours ne sont plus ce qu'ils étaient avant
Sur cette terre, perdue dans l'univers
Tout change constamment.
Et au fond tout n'est que recommencement
Le soleil qui brille dans notre firmament
Nous regarde tourner, il a pour lui le temps
Les nuits suivent la danse des planètes tournant
Et compte tous les ans, à la même cadence
Le passage du temps.
Certaines de ces nuits il neige ou il pleut
D'autres nous laissent admirer la voute de nos cieux
Celles de noël sont dites de solstice,
Et au recueillement parmi les plus propices
Elles sont toujours belles
Qu'elles soient claires ou neigeuses
L'homme de noël que l'on appelle père
Dans nos contrées heureuses
A lui seul les éclaire
Sauf pour la misère
Trop nombreuse sur terre...
- RECUEIL DE QUELQUES POÈMES SÉLECTIONNES PARMI CEUX QUE J’ÉCRIS ET MA GALERIE VIRTUELLE
Friday, December 23, 2011
Friday, December 09, 2011
Sunday, November 06, 2011
SERGE GAINSBOURG
Hommage à Serge, au
talent ... au modèle?
Sur l’air des pt’its trous
Du poinçonneur des lilas
Salut à toi vieille canaille
Il faut dire que ça fait un fichu bail
Que t’es parti d’la planète
Drôle de défaite
Brûler les biftons de cinq cents balles
Mégot au bec et rasé mal
Adieu la vie, c’est fini
Les
provocations la belle, la grande vie
Fini aussi de faire le zouave
De jouer au brave
J’suppose les anges font leur boulot
Fais tu encore le zigoto ?
Je fais ce que je
peux, pas ce que je veux arrivé aux cieux
J’fais de mon mieux de mon mieux toujours de mon mieux
Je supplie les anges
Je voudrais qu’ça
change
J’fais ce que je peux,
pas ce que je veux arrivé aux cieux
J’fais de mon mieux de mon mieux toujours de mon mieux
Ce que je peux, pas ce
que j’veux
Pas ce que j’veux, ce que je peux
Salut à toi vieille fripouille
Rien dans les mains rien non plus dans les fouilles
Fini sans doute les vannes
Plus de gitanes
Plus de nanas
plus de rouquin
Avec tes manières de vaurien
Plais tu à Dieu ou au malin
Les deux peut être , je pense t’irait bien
Tu voudrais bien à la havane
Copains clopant
Avec le verbe ou bien Satan
Faire des ronds
d’ fumée de gitanes
Faire le beau, faire celui qui pavane
Faire le dandy, le beau frimeur celui qui crâne
Mais v'là qu'je m’égare
Faut pas qu’tu te barres
Reste écouter cette chanson fais ce qu’tu veux
C’que tu veux, c’que tu peux ou bien de ton mieux
Fais ce que tu veux, fais ce que tu veux
Fais ce que tu veux, fais ce que tu veux
Salut à toi vieux comédien
Feuilles de chou qui pour nous t’allaient bien
Tu souffrais mais n’disait rien
Sacré vaurien
Ton mal d’aimer quelques prochains
A faire sans cesse ton malin
Te donner l’air
de noceur
Pour mieux planquer au fond un très grand cœur
Jouer les gavroches moqueur
Les vieux gouailleurs
Au fond tu étais un brave type
Brûlant ta vie comme tes pipes
J’fais ce que j’peux, pas ce que j’veux, arrivé aux cieux
Je fais ce que j’peux , je fais ce que j’peux, je fais
ce que j’peux
TES YEUX
J'ai vu
J'ai
vu dans tes yeux clairs ce que l'azur même n'avait pu faire mieux.
J'ai
vu dans ton regard les planètes lointaines dessinant l'avenir.
J'ai
vu des paysages, des montagnes sauvages, des vallées interdites à qui aurait voulu violer cette fière
citadelle que mon cœur transis rêvait de conquérir.
J’ai
vu des cataractes, des rivières de vie, des fleuves de nirvana aux couleurs arc
en ciel, des plaines, des savanes, flore et faune mêlées.
J’y
ai vu des déserts sauvages et arides, des mers, des océans qui paraissaient
sans âme qui cachaient cependant des spectacles de rêve aux milles vies
foisonnantes.
Toutes
parlaient de ton âme, dévoilaient des sourires, des temples de désir, des
orages de plaisirs.
J'ai
vu notre futur que dessinait ton cœur.
Le
mien était inscrit dans l'océan profond de
larmes de grandes joies, de désirs, de douceur, toutes emplies de
courage et d’affection profonde creusées dans les sillons de plaines très
fertiles, de vallées bourgeonnantes de graines de bonheur…
J'ai
recherché les clés qui ouvriraient les portes des pays inconnus, des terres
encore vierges, des nouvelles contrées
qu'il fallait gagner…
Oui,
j’ai vu tout cela en tes yeux de vingt ans.
J'ai
vu tant de possibles et d'énergies nouvelles.
Et
nous avons bâti une fière chapelle.
De
deux piliers solides qui portent nos valeurs
L'un
des deux à tes yeux, l'autre hérite des miens
Ils
sont nourris de nous, de nos luttes communes
Nous
partirons heureux de cette grande fortune.
Ils
ont semé la vie de quatre jeunes plantes,
Belles
comme des fleurs, promesses de futurs que l’on espère féconds.
Il
y eut des passés faits de jours de pluie
L’ego,
parfois, peut engendrer l’oubli…
L’écorce
porte des traces l’aubier très peu touché, le cœur intact lui.
Le
temps qui a passé a laissé quelques
traces, le clair prend quelquefois des nuances de gris. Elles condensent des
années, elles étaient l’avenir, qui devenues passé ont perdu de l’éclat.
Et
je comprends cela !
Mes
yeux n’étaient sans doute pas aussi radieux.
Ils
voyaient, je le pense, trop de rêves narcissiques.
Ainsi
vont nos ego au fil des jours heureux.
Je
regarde toujours tes deux belles prunelles.
Et
toujours j’y vois ma profession de foi.
Je
ne suis rien sans toi !
Friday, October 28, 2011
LA VIEILLE ARMOIRE
Mon style ne trompe pas, de genre ancien breton
Teinte "patiné blond", de vieux chêne est mon bois.
Mon âge, je ne sais, ce n’est ni coquetterie,
Ni non plus cachotterie, qu’à jamais je le tais.
Au sein d’une maison un beau jour accueillie
Doucement je vieillis à chaque génération
Façade originale deux panneaux bas sculptés
Une scène familiale l’autre de charité
Qui attirent le regard et dominent un tiroir finement ciselé
Ajoutez mon fleuron, ces vitraux bigarrés sur deux portes fixés.
Aux centres, bien incrustés, deux petits médaillons,
Blanches fleurs de lys en signe de blasons.
Magnifiques écussons, symboles de jadis
Petite armoire bretonne, depuis ma tendre enfance,
Blottis en ma conscience les souvenirs foisonnent….
Que tu éveilles souvent...
Pour toi ce compliment !
Teinte "patiné blond", de vieux chêne est mon bois.
Mon âge, je ne sais, ce n’est ni coquetterie,
Ni non plus cachotterie, qu’à jamais je le tais.
Au sein d’une maison un beau jour accueillie
Doucement je vieillis à chaque génération
Façade originale deux panneaux bas sculptés
Une scène familiale l’autre de charité
Qui attirent le regard et dominent un tiroir finement ciselé
Ajoutez mon fleuron, ces vitraux bigarrés sur deux portes fixés.
Aux centres, bien incrustés, deux petits médaillons,
Blanches fleurs de lys en signe de blasons.
Magnifiques écussons, symboles de jadis
Petite armoire bretonne, depuis ma tendre enfance,
Blottis en ma conscience les souvenirs foisonnent….
Que tu éveilles souvent...
Pour toi ce compliment !
Tuesday, October 25, 2011
Au lieu dit " La Marnière "
Au flanc de ce coteau
Autrefois dépeuplé
Est un petit hameau
Dominant la vallée.
Une ancienne carrière,
Rude sol de pierre,
Ce lieu dit « La Marnière »
Est mon lopin de terre.
Les vents y sont souvent
Capricieux et changeants
De l’été au printemps
Respirent en chantant.
Sous ciel gris, noir ou bleu
Une petite masure
Se niche au beau milieu
De bois et de nature.
Petit toit de coyau,
Jardin paysager,
Terrasse flanc de coteau
Dominant la vallée.
L’homme qui s’y repose
Paraît hypnotisé
Le silence s’impose
Le temps est arrêté
Au bas de la colline
Le moulin pied en l’eau
Apprivoise et domine
Les eaux claires du ruisseau.
Sur la rive opposée
Les longues tiges dorées
Des orges blonds, des blés
Ondulent tel un ballet,
Nous sommes en Juillet.
Ce lieu j’y vis toujours
Avec mes amours,
Avec mes souvenirs,
Mes pleurs, mes joies, mes rires,
Fasciné et muet
Par tous ces bienfaits…
Autrefois dépeuplé
Est un petit hameau
Dominant la vallée.
Une ancienne carrière,
Rude sol de pierre,
Ce lieu dit « La Marnière »
Est mon lopin de terre.
Les vents y sont souvent
Capricieux et changeants
De l’été au printemps
Respirent en chantant.
Sous ciel gris, noir ou bleu
Une petite masure
Se niche au beau milieu
De bois et de nature.
Petit toit de coyau,
Jardin paysager,
Terrasse flanc de coteau
Dominant la vallée.
L’homme qui s’y repose
Paraît hypnotisé
Le silence s’impose
Le temps est arrêté
Au bas de la colline
Le moulin pied en l’eau
Apprivoise et domine
Les eaux claires du ruisseau.
Sur la rive opposée
Les longues tiges dorées
Des orges blonds, des blés
Ondulent tel un ballet,
Nous sommes en Juillet.
Ce lieu j’y vis toujours
Avec mes amours,
Avec mes souvenirs,
Mes pleurs, mes joies, mes rires,
Fasciné et muet
Par tous ces bienfaits…
Les dauphins du fort bloqué
Là,
Assis sur le sable blond d'une grève bretonne
Oisif, face à l'horizon le ressac fredonne
Calme, tel un immense lac, la mer sembl' inerte
Triste, nul ici ne vaque, la plage paraît déserte
Curieuse, cette faible musique, tel un blues lancinant
Berce, une mélancolique vague de sentiments…
Au loin, j'ai vu un dauphin bleu bondir hors de l'onde
Surpris, un et puis deux en ces eaux peu profondes
Jouant, chassant quelques fretins, quelques petites proies
Venues, insouciantes du festin offert, aux squales maintenant trois
Déjà, fuyaient mes quinze ans, naissaient de vagues pressentiments
Hier, non il y a si longtemps, où donc sont les festins d'antan?
Ainsi, tout comme les amours, les passions juvéniles
Les beaux dauphins agiles, partis, pour … toujours?
Oui, déjà je savais qu'un jour, l'on ne reverrait plus
Ces langoureux ballets, rituels, auxquels je songe ému
Près du fort bloqué…
Fantômes du passé, disparus, oubliés,
Qui sait, où sont allées, amourettes frivoles,
Brèves et tourmentées aux creux des herbes folles
Éphémères mirages aux accents de naufrage
Et les beaux dauphins bleus près du fort cerné
Las,
Je n'ai pas oublié, nostalgie, vanité...
Reste la poésie de ces moments finis
Tout comme mes bleus dauphins
Ou tel Jules Romain
Où êtes vous Verlaine
Rimbaud, Apollinaire
Les abîmes profondes ont-elles fait de vos vers
Une plainte lointaine requiem des mondes
Où les haleurs cloués ont des sanglots de peine
Où les chiens insomniaques et les singes mal vêtus
Hurlent comme des canaques aux accents Baudelairiens
De vous, ne reste t-il rien ?
Êtes vous là rendus
Où poètes parvenus
Aux vers dont le sens
Ont pour qui un peu pense
On ne sait quels talents
Sauf de plaire au snob
Qui tirent à pile ou face
A qui offre son cul
Sans doute là où Vian
N'aurait pas mis son zob
Ni Rimbaud sa vertu,
Où rappeurs rapaces
Pour causes perdues
Agitent leurs menaces
Au mépris du talent
Où donc êtes vous tous?
Tout comme mes dauphins
A jamais disparus?
Non, car il en est encore des diseurs de fortune
Des conteurs de talent qui ne courent pas la thune
Il est en ce royaume des poètes au cœur d'or
Des chanteurs de psaumes aux merveilleux accents
Qui défendent des causes sans cracher haineusement
De bien crasseuses proses
Qui eux savent et osent
Talentueusement !
Seront t-ils entendus,
Seront t-ils un jour lus?
Il reste des dauphins
Tout comme des poètes
Inconnus, oui peut-être
Mais si vous cherchez bien….
Assis sur le sable blond d'une grève bretonne
Oisif, face à l'horizon le ressac fredonne
Calme, tel un immense lac, la mer sembl' inerte
Triste, nul ici ne vaque, la plage paraît déserte
Curieuse, cette faible musique, tel un blues lancinant
Berce, une mélancolique vague de sentiments…
Au loin, j'ai vu un dauphin bleu bondir hors de l'onde
Surpris, un et puis deux en ces eaux peu profondes
Jouant, chassant quelques fretins, quelques petites proies
Venues, insouciantes du festin offert, aux squales maintenant trois
Déjà, fuyaient mes quinze ans, naissaient de vagues pressentiments
Hier, non il y a si longtemps, où donc sont les festins d'antan?
Ainsi, tout comme les amours, les passions juvéniles
Les beaux dauphins agiles, partis, pour … toujours?
Oui, déjà je savais qu'un jour, l'on ne reverrait plus
Ces langoureux ballets, rituels, auxquels je songe ému
Près du fort bloqué…
Fantômes du passé, disparus, oubliés,
Qui sait, où sont allées, amourettes frivoles,
Brèves et tourmentées aux creux des herbes folles
Éphémères mirages aux accents de naufrage
Et les beaux dauphins bleus près du fort cerné
Las,
Je n'ai pas oublié, nostalgie, vanité...
Reste la poésie de ces moments finis
Tout comme mes bleus dauphins
Ou tel Jules Romain
Où êtes vous Verlaine
Rimbaud, Apollinaire
Les abîmes profondes ont-elles fait de vos vers
Une plainte lointaine requiem des mondes
Où les haleurs cloués ont des sanglots de peine
Où les chiens insomniaques et les singes mal vêtus
Hurlent comme des canaques aux accents Baudelairiens
De vous, ne reste t-il rien ?
Êtes vous là rendus
Où poètes parvenus
Aux vers dont le sens
Ont pour qui un peu pense
On ne sait quels talents
Sauf de plaire au snob
Qui tirent à pile ou face
A qui offre son cul
Sans doute là où Vian
N'aurait pas mis son zob
Ni Rimbaud sa vertu,
Où rappeurs rapaces
Pour causes perdues
Agitent leurs menaces
Au mépris du talent
Où donc êtes vous tous?
Tout comme mes dauphins
A jamais disparus?
Non, car il en est encore des diseurs de fortune
Des conteurs de talent qui ne courent pas la thune
Il est en ce royaume des poètes au cœur d'or
Des chanteurs de psaumes aux merveilleux accents
Qui défendent des causes sans cracher haineusement
De bien crasseuses proses
Qui eux savent et osent
Talentueusement !
Seront t-ils entendus,
Seront t-ils un jour lus?
Il reste des dauphins
Tout comme des poètes
Inconnus, oui peut-être
Mais si vous cherchez bien….
Monday, October 17, 2011
La belette et le renard
En ce premier avril, la coquine belette
Jalouse de goupil à qui souvent l’on prête
Les larcins les plus vils, aurait, disait la bête
Des œufs de dame poule fait une belle omelette
Pour s’en mettre plein la goule, et tenir à la diète
En ces temps difficiles de froid et de disette
La commère gracile...
La fâcheuse flouée, à son dire, de son met favori
Honteuse et courroucée quoique peu affaiblie
Prit un témoin notoire, sa copine la pie
Qui se fit un plaisir de conter à l’envie
Cette petite histoire que jamais elle ne vit.
Le renard accusé, à tort disait il,
Se mit à réfuter de façon très habile
Ce piège un peu facile…
Prit, à témoin l’ auditoire :
Surtout n’allez pas croire à ces vils racontars
Cette fable est notoire, incroyable son histoire.
Je ne mange pas d’œuf et préfère les pondeuses.
La belette est menteuse, je sais qu’elle m’en veut.
Quand il n’y a plus de poules, il n’y a plus d’œufs,
Et sommes alors privés de nos mets tous les deux…
Méditons cette fable
Tout comme nos amis
Ne scions nous pas la branche
Sur laquelle nous sommes
Tous plus ou moins assis…
Jalouse de goupil à qui souvent l’on prête
Les larcins les plus vils, aurait, disait la bête
Des œufs de dame poule fait une belle omelette
Pour s’en mettre plein la goule, et tenir à la diète
En ces temps difficiles de froid et de disette
La commère gracile...
La fâcheuse flouée, à son dire, de son met favori
Honteuse et courroucée quoique peu affaiblie
Prit un témoin notoire, sa copine la pie
Qui se fit un plaisir de conter à l’envie
Cette petite histoire que jamais elle ne vit.
Le renard accusé, à tort disait il,
Se mit à réfuter de façon très habile
Ce piège un peu facile…
Prit, à témoin l’ auditoire :
Surtout n’allez pas croire à ces vils racontars
Cette fable est notoire, incroyable son histoire.
Je ne mange pas d’œuf et préfère les pondeuses.
La belette est menteuse, je sais qu’elle m’en veut.
Quand il n’y a plus de poules, il n’y a plus d’œufs,
Et sommes alors privés de nos mets tous les deux…
Méditons cette fable
Tout comme nos amis
Ne scions nous pas la branche
Sur laquelle nous sommes
Tous plus ou moins assis…
Le bonnet d'âne
Une belle et grande mule, parée,
Tout comme ses congénères
Sur le haut de son crane, d’une paire,
Juchée tel un trophée,
D’oreilles, droites dressées
Dominant le sommet
D’une tête, incapable de porter bonnet
Seule, au milieu de son pré
Notre belle esseulée
S’ennuyait, à longueur de journée
Et rêvait sans arrêt
En pensant au mulet
Qu’elle aimait en secret
Vint alors un beau jour
Où, quoique l’heureux élu
N’eut idée de la cour,
Que la belle, à son insu
Se promettait de faire,
Vint voir la coquine
Sans autres pensées arrières,
Que de voir sa voisine,
Sans même chercher à plaire
Vue sa mauvaise mine.
L’affaire, dès le début,
Prit un tour fâcheux.
Sans aucune retenue,
La belle dévoila son jeu
Au baudet bien têtu,
Qui d’un air grincheux
La fort mal reçut.
Regarde toi un peu
Grogna le malotru
Ta paire d’oreille, c’est affreux !
A croire que tu ne t’es jamais vue.
Vois tu, tu ferais mieux...
Lors,
Sans autre retenue
La coquette vexée
Se mit à rigoler
Je n’saurais trop vois tu,
Ballot, te conseiller
De cesser d’te moquer
De ma paire d’oreilles,
Tu en portes de pareilles...
Et de son pas agile,
Partit, vers l’enclos voisin,
Oubliant sa rancune
Pour chercher fortune,
Qu’elle trouva fort bien
Chez un cheval plus fin
Qu’un aussi beau trophée
Ne sut dissuader
D’une façon aucune,
Heureux de partager
Cette nouvelle idylle…
Tout comme ses congénères
Sur le haut de son crane, d’une paire,
Juchée tel un trophée,
D’oreilles, droites dressées
Dominant le sommet
D’une tête, incapable de porter bonnet
Seule, au milieu de son pré
Notre belle esseulée
S’ennuyait, à longueur de journée
Et rêvait sans arrêt
En pensant au mulet
Qu’elle aimait en secret
Vint alors un beau jour
Où, quoique l’heureux élu
N’eut idée de la cour,
Que la belle, à son insu
Se promettait de faire,
Vint voir la coquine
Sans autres pensées arrières,
Que de voir sa voisine,
Sans même chercher à plaire
Vue sa mauvaise mine.
L’affaire, dès le début,
Prit un tour fâcheux.
Sans aucune retenue,
La belle dévoila son jeu
Au baudet bien têtu,
Qui d’un air grincheux
La fort mal reçut.
Regarde toi un peu
Grogna le malotru
Ta paire d’oreille, c’est affreux !
A croire que tu ne t’es jamais vue.
Vois tu, tu ferais mieux...
Lors,
Sans autre retenue
La coquette vexée
Se mit à rigoler
Je n’saurais trop vois tu,
Ballot, te conseiller
De cesser d’te moquer
De ma paire d’oreilles,
Tu en portes de pareilles...
Et de son pas agile,
Partit, vers l’enclos voisin,
Oubliant sa rancune
Pour chercher fortune,
Qu’elle trouva fort bien
Chez un cheval plus fin
Qu’un aussi beau trophée
Ne sut dissuader
D’une façon aucune,
Heureux de partager
Cette nouvelle idylle…
Wednesday, October 12, 2011
D'où je viens
Tu me demandes d'où je viens
Pour quoi, pour qui, pour rien?
A quoi je rêve, ce que je pense
Tu me demandes d'où je viens
Pour quoi, pour qui, pour rien?
A quoi je rêve, ce que je pense
Tes yeux se veulent connivence
Je viens apprendre tes îles vierges
Tes lagons bleus, tes douces berges
Tes yeux couleurs de coquillage
Tes doux contours, tes beaux rivages
Je viens découvrir tes rêves
Je viens découvrir tes rêves
Tes secrets tes plages, tes grèves
Tes cheveux blonds, tes mèches rousses
Ta toison d'or, tes pentes douces
Je viens remplir tes interludes
Je viens remplir tes interludes
Je viens combler nos solitudes
Chercher refuge en tes trésors
Partager nos âmes, nos corps
Je viens du pays des silences
Je viens du pays des silences
Apprendre avec toi la patience
Découvrir tes lois, tes pudeurs
Tes passions, tes rires, tes pleurs
Je viens du pays des "Je t'aime"
La terre où l'amour se sème
Là où pousse une plante unique
Dame de coeur pour valet de pique
Je viens du pays des amours
Je viens du pays des amours
Trouver les mots, te faire la cour
Gagner tes terres inconnues
Briser tes chaînes de vertu
Dans mon royaume, je t'emmène
Dans mon royaume, je t'emmène
Tu me diras tes joies, tes peines
Nous partagerons nos faiblesses
Nos forces, aux heures de tendresses
Nous éviterons les naufrages
Nous éviterons les naufrages
Pas de colis, pas de bagages
Je reviens du pays des mages
Te conquérir te rendre hommage
Vivre le reste de mon âge
Dans tes vallées, tes baies, tes plages
Te dire d'où je viens, je sais...
Dis moi maintenant, où je vais?
Dis moi maintenant, où je vais?
Sunday, October 02, 2011
Conversation entre une enfant et son grand père
- Dis moi Papy, qu'est ce que tu fais?
- Eh bien chérie, vois-tu, j'écris.
- Tu écris?
- Oui!
- Mais quoi?
- On appelle cela de la poésie, enfin j'essaye, j'espère aussi.
- C'est quoi la poésie?
- C'est une chose qui donne envie, un livre d'image de la vie supposé transporté l'esprit.
Elle peut s'appuyer sur le bon(heur) ou le mal(heur) aussi et n'en ôte pour autant pas le talent.
- Faut-il que cela rime?
- Non, c'est l'écrivain qui choisit, la rime n'est qu'un outil qui donne du rythme comme une chanson.
- La poésie est une musique?
- Je crois plutôt que la musique est poésie qui tout comme elle donne des frissons, des émotions, des sensations.
- Alors tu es poète?
- Peut-être que oui, peut être que non! Vois-tu c'est selon. En fait le poète est, à mon avis, autant celui qui lit que celui qui écrit.
- Pour être poète il faut être lu?
- C'est mieux mais pas indispensable.
- Cela ne sert alors à rien.
- Bien sûr que si, celui qui écrit dans cet esprit n'est totalement poète que tandis qu'il se lit.
Et surtout : "Le poème est l'amour réalisé du désir demeuré désir" (pensée de René Char).
C'est beaucoup une question d'esprit. Même si le talent n'y est pas, la bonne volonté, elle seule, suffit.
Le reste que l'on prétend parfois poésie peut être selon les cas : remède, venin, envie, mépris, jalousie etc... Mais pas que cela, bien sûr, elle peut être aussi amour, passion, comédie etc... Tout dépend ce que l'on écrit et peu importe ce que l'on en dit. Elle ne contient quelquefois que des mots dits par des sages ou bien des sots. Il en est de bons et de beaux mais aussi de laids et de gros.
Elle peut être façon de se défendre, donc polémique, mais à mon avis jamais guerrière ordurière ou par trop grossière.
- Oh la la , c'est compliqué!
- Tu as raison nous sommes ainsi...
- Papy dessine moi un poète, s'il te plaît.
- Je ne peux pas, c'est un esprit. Si je te dessinais l'un d'eux, tu n'en aurais qu'une photo, mais par leur génie quand ils en ont.
- Tu en connais?
- Disons oui, mais surtout j'en lis certains que je trouve vrais et qui me plaisent beaucoup, même les plus obscurs, comme moi!
Les plus grands sont des princes, des magiciens des mots et des idées. Ils nous font vibrer l'âme et rêver.
Souhaites-tu en connaître?
- Bien sûr!
- Je te ferai lire quelques textes dont les auteurs sont, à mon goût, des poètes.
- Pas tous?
- Hum m...! disons!
- Merci, j'ai compris.
- Tu sais, ce n'est qu'un simple avis! .......
Monday, September 26, 2011
L'amour au féminin
J'aime l'amour au féminin
Quand ton désir devance le mien
Où nos plaisirs sont les tiens
Le corps offert peau de satin
Désirs de femme à fleur de seins
Caresses, frôlements, câlins
Tu es maitresse du festin
Je laisse faire tes longues mains
De soie, d'organdi, de vélins
Les cœurs, les corps libertins
S'accordent, s'ajustent, sans honte, sans lien.
J'aime l'amour au féminin
Subir sa loi et ses instincts
Attendre le geste, le verbe vient
Sublimer les moments divins
Laisser aller, lâcher les freins
Lèvres offertes, corps étreints
Fusion des cœurs, le tout en un
Sentir le plaisir qui vient
Vague sublime, vague sans fin
Début du long très long chemin
Cœurs contre corps main dans la main.
Rester ainsi longtemps et loin
Au firmament de cet"Amour au féminin"
De cet amour qui est le tien.
Le prochain sera masculin
Si toutefois tu le veux bien
Peu importe de qui il vient
De l'autre, de l'un!
Tous deux sujets de nos destins...
Friday, September 16, 2011
Hommage à Jean Ferrat
Il était talentueux,Il était courageux,
Mu par un idéal inspirant ses chansons
L’amour, le bien, le mal, en poèmes d’Aragon
Il était courageux autant que talentueux
Il voulait ses refrains, sans détours ni façons
Chanter pour le plaisir avec ses compagnons
Heureux sur la scène tout autant qu’entre amis
Fuyant souvent la gloire pour vivre son pays
Que serons nous sans toi qui parti récemment
Tu nous manquais déjà et voilà maintenant
Plus d’espoir de revoir ta silhouette fringante
Nous séduire simplement de ta voix envoûtante
Il te fallait du temps pour écrire tes chansons
Pour chanter la vie belle, du dimanche au lundi
Seul sur ta guitare, compagne de ta vie
Tes paroles à jamais dans la rue resteront
Tes airs, tes paroles résonneront toujours
Qu’elles chantent la vie, qu’elles parlent d’amour,
Elles font vibrer le cœur ou remuent les esprits
Engagées quelquefois, sans haine, sans mépris,
Oubliant les tabous grâce à la poésie
Pour exprimer sans crainte tes doutes, tes avis
Faisant fi des croyances et de l’air du temps
Baladin sans église, poète au gré du vent
A relire tes chansons avec nostalgie
Écouter maintenant toutes tes mélodies
De crainte que l’on oublie
Ritournelles, rengaines
Qui disent les joies, les peines,
L’amour, la chance
La douleur, la souffrance
La montagne, la France,
Tes admirateurs, tes amis,
Te disent d'ici bas,
Cent fois,
Mille fois, Merci!
Thursday, September 15, 2011
La faucheuse
A mes amis disparus
Que fais-tu?
Je songe au temps, à ses rouages
Inquiétudes de l'âge
Que dis-tu tout bas?
Je murmure en silence
Je n'dis rien, je pense
Ton songe sans un mot
Cacherait-il un sanglot?
En sol, en mi, en do
Que dis tu? Je rêve
Aux plages, au sable, aux grèves
Aux vagues sans trêve
Je rêve de toi
Baignée de clair obscur
Nue sans nulle parure
Étrange beauté
Que la lune caresse
De peu de clarté
Qui es-tu donc sirène?
Tes sourires me gênent
Me happent m'entraînent
Tu es l'éphémère
Le sablier pervers
Faucheur de blé vert
Tu uses tu flétris
Tout ce qui sur terre vit
Tu sapes tu vieillis
Jusqu'au jour choisi
Celui où tout finit
Sauf peut-être notre esprit...
Que fais-tu?
Je songe au temps, à ses rouages
Inquiétudes de l'âge
Que dis-tu tout bas?
Je murmure en silence
Je n'dis rien, je pense
Ton songe sans un mot
Cacherait-il un sanglot?
En sol, en mi, en do
Que dis tu? Je rêve
Aux plages, au sable, aux grèves
Aux vagues sans trêve
Je rêve de toi
Baignée de clair obscur
Nue sans nulle parure
Étrange beauté
Que la lune caresse
De peu de clarté
Qui es-tu donc sirène?
Tes sourires me gênent
Me happent m'entraînent
Tu es l'éphémère
Le sablier pervers
Faucheur de blé vert
Tu uses tu flétris
Tout ce qui sur terre vit
Tu sapes tu vieillis
Jusqu'au jour choisi
Celui où tout finit
Sauf peut-être notre esprit...
Hommage à Georges
Cherchez celui que ces vers cachent,
Pour les gens d'ma génération,
Sera facile que je sache,
A moins que vous soyez couillons.
Il faut savoir que ses moustaches
Montraient sans doute pour de bon
Un caractère qui, je sache,
Confirmait sa réputation.
Gloire à toi Geo.. o... ooo... rge
Un timidité bonhomme
Dévoilait une facette qui
Pour certains semblait bougonne
Alors qu'il y'en a bien de pis.
L'homme n'était pas du tout fier,
Ni imbu, ni mal dégrossi,
Même si son vocabulaire
Déplaisait à l'académie.
Gloire à toi geo ooo rges
Sur l'air du Gorille
Il a su chanter les amours
Des croquants, des gueux, des gorilles
Mais sut aussi faire sa cour
A ceux dits de bonne famille.
Les mots choisis pour se faire
Ne doivent rien au pur hasard,
Se confier à Jupiter,
Pas au supplice d'Abélard.
Gloire à toi .....!
Tu sus si bien manier le verbe
Et t'exprimer avec pudeur
Le trait parfois un peu acerbe
Sur fond de toutes les couleurs.
Observant nos petites manies
Nos vertus, nos défauts, nos vices,
Parfois même nos avanies
Sans concession, sans avarice.
Gloire à toi ....!
La camarde torturait l'âme,
La faucheuse un jour eut raison
De ta magie, versons nos larmes
Orphelins fous de tes chansons.
Croyais-tu en Dieu ou non pas,
Là où tu es, enchante donc
Ceux qui partagent ton trépas
Et dis nous si ce Dieu est bon.
Pour les gens d'ma génération,
Sera facile que je sache,
A moins que vous soyez couillons.
Il faut savoir que ses moustaches
Montraient sans doute pour de bon
Un caractère qui, je sache,
Confirmait sa réputation.
Gloire à toi Geo.. o... ooo... rge
Un timidité bonhomme
Dévoilait une facette qui
Pour certains semblait bougonne
Alors qu'il y'en a bien de pis.
L'homme n'était pas du tout fier,
Ni imbu, ni mal dégrossi,
Même si son vocabulaire
Déplaisait à l'académie.
Gloire à toi geo ooo rges
Sur l'air du Gorille
Il a su chanter les amours
Des croquants, des gueux, des gorilles
Mais sut aussi faire sa cour
A ceux dits de bonne famille.
Les mots choisis pour se faire
Ne doivent rien au pur hasard,
Se confier à Jupiter,
Pas au supplice d'Abélard.
Gloire à toi .....!
Tu sus si bien manier le verbe
Et t'exprimer avec pudeur
Le trait parfois un peu acerbe
Sur fond de toutes les couleurs.
Observant nos petites manies
Nos vertus, nos défauts, nos vices,
Parfois même nos avanies
Sans concession, sans avarice.
Gloire à toi ....!
La camarde torturait l'âme,
La faucheuse un jour eut raison
De ta magie, versons nos larmes
Orphelins fous de tes chansons.
Croyais-tu en Dieu ou non pas,
Là où tu es, enchante donc
Ceux qui partagent ton trépas
Et dis nous si ce Dieu est bon.
Souvenirs d'été
Une légère clarté, volets à demi clos
Au milieu de l'été, éclaire ta blanche peau,
Tes yeux quasi fermés, ambiance de repos.
L'horloge du clocher égraine son tempo,
Ton parfum doux, discret, odeur de pavot,
Flotte comme porté par le clair halo
De lumière filtrée par de légers rideaux.
Un battant de persienne entrouvert à propos
Laisse doucement passer un courant d'air chaud
Il vient te caresser comme le ferait de l'eau
Source de volupté, éveil de libido
Mes désirs secrets noyés dans le tableau
Tes formes à peine voilées sous un léger maillot
Je venais voir tes yeux pour m'y plonger un peu,
Je te trouve allongée, somnolente beauté,
Muse d'éternité, sirène enchanteresse,
Toi qu'aujourd'hui le temps couvre de ses caresses
Lui qui en dépit des ans a tes charmes conservés
Tout comme mon amour pour tout ce que tu es.
Dors ma belle Télés, compagne au yeux de fée,
J'attendrai ton réveil pour mieux m'y plonger
Et prolonger tes rêves en douces voluptés.
Monday, September 12, 2011
Interrogation
Interrogation
Petit poème en forme de cinquain miroir
Silence
Installé là
Au profond de l'esprit
Tu troubles souvent ma conscience
Sans bruit
Un doute
Accompagne souvent ma route
Le voile du divin
Une question
Sans fin
Petit poème en forme de cinquain miroir
Silence
Installé là
Au profond de l'esprit
Tu troubles souvent ma conscience
Sans bruit
Un doute
Accompagne souvent ma route
Le voile du divin
Une question
Sans fin
Sunday, September 11, 2011
La page blanche
Sur une page blanche, un visage se penche.
Un visage émacié, songe à ce seul trait.
Une ligne courbée, aux allures penchées
Pleure une larme sèche, telle une simple mèche.
Un point sous un lacet, aux accents sourds de muets
Point d’interrogation, sans imagination,
Es-tu là par hasard, pauvre hère fuyard
Pour inspirer celui, qui, du fond de la nuit
Cherche l’inspiration, le verbe, les mots féconds ?
Les pauvres qui lui viennent, alimentent la peine
sa piètre pensée que rien ne vient combler.
Le vide de l’esprit pour le poète qui,
, de ses vœux, les muses tel un vœu pieux,
Que le manque de vers, épouvante, exaspère.
Poète sans talent, sans verbes, sans accents
Son regard impavide sur sa feuille vide…
Sème l’effroi profond du manque d’inspiration.
Et ce point indicible qui semble si impassible
Qui ne veut s’effacer !Faut-il continuer
Poète, pour qui écris tu?
Semble dire cet intrus,
Puisque tu n’es pas lu…
Sur une page blanche, un visage se penche.
Un visage émacié, songe à ce seul trait.
Une ligne courbée, aux allures penchées
Pleure une larme sèche, telle une simple mèche.
Un point sous un lacet, aux accents sourds de muets
Point d’interrogation, sans imagination,
Es-tu là par hasard, pauvre hère fuyard
Pour inspirer celui, qui, du fond de la nuit
Cherche l’inspiration, le verbe, les mots féconds ?
Les pauvres qui lui viennent, alimentent la peine
sa piètre pensée que rien ne vient combler.
Le vide de l’esprit pour le poète qui,
, de ses vœux, les muses tel un vœu pieux,
Que le manque de vers, épouvante, exaspère.
Poète sans talent, sans verbes, sans accents
Son regard impavide sur sa feuille vide…
Sème l’effroi profond du manque d’inspiration.
Et ce point indicible qui semble si impassible
Qui ne veut s’effacer !Faut-il continuer
Poète, pour qui écris tu?
Semble dire cet intrus,
Puisque tu n’es pas lu…
Subscribe to:
Posts (Atom)