Friday, September 08, 2023

 Les non-dits
Première partie : les filantes

A regarder le ciel et sa voûte étoilée,
Instants providentiels à vous faire rêver,
J'écoute le silence au milieu de la nuit,
Inaudible présence au parfum de l'ennui,
Tel un mal en patience qui ignore le bruit.

Venant d'on ne sait où, le ciel parfois s'éclaire.
Les nuits du mois d'Août, furtives messagères,
Ont bien souvent le goût d'étranges visionnaires
Qui s'adressent à vous, par temps de ciel clair,
En petits pas de loup en cette voûte stellaire.

Les étoiles filantes vous invitent au rêve,
Parcourant en silence l'immensité céleste.
Sont-elles insignifiantes, leurs durées sont si brèves
Ou encore intrigantes, qui du bout de leurs lèvres
En aubades galantes, vous transmettent la fièvre ?

L'une d'elle, cette nuit, secrètement m'a dit :
Mes silences sont un fruit aux airs de non-dits.

À suivre

 

Les Non-dits : Le pardon
Suite des filantes

En cette fin d'été qui sent déjà l'automne,
La nuit a laissé place aux rayons de l'aurore.
L'heure est à la fraîcheur, la campagne frissonne,
Les chiens chassent les loups de l'orient qui s'endort.
Le songe de cette nuit me revient lancinant,
Le message reçu du fond du firmament
Conte des souvenirs qui chantent nostalgie.
Et si la nuit fût blanche, elle fût riche aussi
Des parfums du pays où règnent les non-dits,
Cette terre fertile qui me parle aujourd'hui
Des heures du passé quand je ne sus pas dire
Tout l'amour que j'eus pour ceux qui ne sont plus.
A tout jamais pardon mes chers disparus .

 Les non-dits

Suite des filantes et du pardon.
Confession.

L’aurore a laissé place au jour qui dévoile
La brume matinale qui plane tel un voile,
Sur la plaine sensible aux rayons du soleil.
Ma mémoire pensive devant telles merveilles,
Viennent alors les pourquoi du songe de cette nuit.
Aurais-je assez de temps ? Aurais-je assez de vie ?
Pour dire sans retenue, à ceux qui m’accompagnent,
Qui sont toujours présents quand le doute me gagne,
Ce que je tais souvent, je ne sais trop pourquoi.
Parents, amis sincères, écoutez mon propos :
Vous qui, au jour le jour, guidez souvent mes pas,
Que je prive souvent, ne trouvant pas les mots,
De ces marques affectives qui au cœur vont droit
Pour vous dire simplement, en un supplément d’âme,
Ce que souvent je cache et qui mérite blâme,
Ces sentiments profonds qu’aujourd’hui je proclame
Humbles et sincères, conscient de mes travers
Par trop souvent esclave de mon esprit critique
A vous aussi pardon quand ces mouches me piquent.

A tous ceux que j'aime !