Saturday, March 10, 2018

Le maréchal ferrant.

Lorsque j’étais petit enfant mon grand-père me disait souvent :
De sots métiers je n’en connais, des gens autant je ne dirais !
J’ai souvenirs de vacances, ce temps béni de l’insouciance
Auxquels je pense très souvent et me rappelle mes grands parents.

Lui aimait parler du métier qu’il avait toujours pratiqué
Ses yeux brillants, parlaient château de son amour des chevaux.
Je l’écoutais silencieusement dans les allées tout en marchant
Dans le beau parc du château et dans les rues de Fontainebleau.

C’est là qu’il avait exercé toute sa vie son beau métier.
Tu peux m’appeler maréchal, je suis le bonheur du cheval
Clamait-il de sa voix grave, je ferrais les chevaux des braves,
Des cavaliers simples soldats, jusqu’au généraux quelquefois.

Regarde bien cette photo, on le voyait main au sabot,
Tablier cuir, muscles saillants, le pied du cheval fumant.
Le fer qu’il avait façonné sortait de la braise à côté
Pour mieux à la corne s’adapter et ainsi garnir son pied.

Son regard d’homme vieillissant prenant un air bienveillant,
Se mit à regarder les cieux avec des larmes dans les yeux.
De l’enclume se mit à parler, de sa chanson qui résonnait
Sous les coups de son bras musclé sur le fer très dur à forger.

Je suis fier vois-tu petit, les chevaux étaient mes amis.
Jamais un seul ne m’a blessé, leur fier mental je connais.
Le cheval ne ment jamais, les aimer seul suffisait.
Alors c’est là qu’il répétait, de sot métier je n’en connais
Autant je ne dirais des gens … mais du cheval certainement !

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