Tuesday, March 08, 2016

Les chants du vent.


Ma colline est unique, de ses flans très souvent
Une belle musique, un long refrain s’entend,
C’est la chanson du vent.

Douces le plus souvent au tout début d’Avril,
Les notes du Printemps nous chantent les idylles
D’Éole sur ses îles.

Elles content comment la nature s’éveille
Au moment du levant après un long sommeil
Quand paraît le soleil.

Elles sont souvent discrètes, il faut les écouter,
Tels font les poètes avec humilité,
Patience et volonté.

Alors la chanson devient presque magique,
Il y a en ses sons, ses refrains, sa musique,
Des parfums exotiques.

Elles se font plus chaudes et prennent, dès juillet,
Des airs de maraudes qui à leurs arrivées
Vous annoncent l’été.

Là, parfois, les orages les font monter en gamme,
Au rythme des nuages avec force vacarme
Qui en révèlent l’âme.

Pour, une fois calmées, qu’enfin elles s’apaisent,
Leurs fureurs domptées oubliant le malaise...
Et les orgues se taisent.

Laissent la place aux Dieux qui observent la scène,
Calmes et silencieux, ils entendent sans peine
La clameur sereine de la saison prochaine

L’automne est impatient de venir occuper
Ce vide qui le tente et le vent est pressé,
Prêt à se lamenter.

Alors il commence d’une voix monocorde
Avec force patience à faire vibrer ses cordes
A préparer ses hordes.

Parfois elles somnolent et jouent la partition,
Laissant seule la viole avant les violons
Reprendre la chanson.

Puis septembre passé, les notes se renforcent,
L’orchestre est au complet prêt à montrer sa force
Quand l’hiver s’amorce.

Où et quand se déclenche la symphonie brutale,
Prend-elle sa revanche avec force rafales
Violentes et infernales ?

Nul ne sait vraiment où va, d’où vient le vent.
Ni pourquoi, ni comment, en se faisant violent
Il devient ouragan.

Alors, à ce moment, il faut le respecter.
Attendre patiemment que colère passée,
Il sache encore chanter le retour du Printemps
Puis reprendre des airs, calmes et reposants.

Foehn, sirocco, mistral, tramontane, alizées,
Chantent comme cigales du printemps à l’été
Pour qui sait écouter.

Les marins intrépides se servent de vos chants,
Une fleur les guide quand ils vont navigant,
C’est la rose des vents.

Vent, puisque tu as ton Dieu, sans doute as-tu une âme.
Éole sois généreux, évite-nous les drames
Quand tu montes tes gammes.

Nous aimons tes caresses. Adorons tes baisers.
Sois clément, nos faiblesses, de très loin, les préfèrent
A tes fortes colères.

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