Tuesday, March 08, 2016

Secret de chandeleur.

 

J’écoute le silence rompu par le ton
D’une pensée bien triste, dieu que le temps est long !
Les heures de demain prennent un retard fou.
Il est tard ce soir, le vin n’a plus de goût,
Ni cette suave saveur aux lendemains amers.
La plaie est là cruelle et je ne peux la taire.
J’ai, les nuits de chandeleur, des souvenirs intenses,
Mélanges de lumières et des peurs de l’enfance.
Et ce soir la flamme, qui vient de ces temps lents,
Ranime les fantômes et les dieux peu cléments.
Il me manque des choses, il me manque des gens.
Il me manque ce qui sert à calmer mes angoisses,
Étranges sentiments au fil du temps qui passe.
Ces heures de la nuit que le sommeil fuit,
Ces heures ce soir sensibles au fil de mon ennui,
Et des brumes nuageuses de cette bouteille vide,
Qui brouillent les vieux rêves et la peur morbide.
Dis, quand reviendras tu passé de mon enfance,
Dis, reviendras tu un jour bercer mon insouciance
De ces temps où jamais cette lente mélopée
N’habitait mon esprit par la bible bercé.
Alors je ne savais ce que j’allais souffrir
Au temps de l’innocence, où tout semblait sourire,
Quand j’appris, un jour, dit de la chandeleur
Cette nouvelle qui, ce soir, alimente mes pleurs.
Un secret que je garde au profond de mon cœur …

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